Les salariés de Dia pourront enfin être réintégrés dans le groupe Carrefour

Grande distribution par FGTA-FO, Nadia Djabali

Photo : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)

Soulagement pour les quarante-sept salariés de Dia. Le Tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire des huit magasins repris par Gastt.

Trois mois que cela durait. Rideaux de fer baissés depuis fin mai, salariés sans rémunération depuis juillet. La situation ne pouvait guère durer. En prononçant, ce jeudi 13 octobre, la liquidation judiciaire des huit magasins Dia repris par Gastt, le tribunal de commerce a sifflé la fin de la galère pour les quarante-sept de salariés de l’enseigne.

Les ennuis commencent ce printemps lorsque le groupe Carrefour cède trente-sept magasins Dia à la société Gastt. Le repreneur souhaite développer l’enseigne Okey, une chaîne de magasins de proximité qui se focalisera sur la vente de produits frais traditionnels.

Inconnu à l’adresse indiquée

Sur les trente-sept magasins cédés, seuls huit sont effectivement vendus. Deux magasins dans le Nord, deux en région lyonnaise, deux à Paris et deux à Marseille. Mais rapidement les salariés se rendent comptent que Gastt n’a pas les épaules assez larges pour assumer la logistique et les obligations légales et contractuelles que ces infrastructures nécessitent. Et la situation se dégrade très rapidement. Aucun salarié n’a touché de rémunération depuis juillet, aucun fournisseur n’a été réglé. Pire le groupe Gastt est inconnu aux adresses qu’il mentionne dans ses courriers.

À la FGTA-FO, l’affaire est prise très au sérieux. Très vite, les élus FO des différents magasins se coordonnent. Un soutien juridique est proposé aux salariés qui saisissent le Tribunal de Commerce de Paris et les Prudhommes. Fin août 2016, la fédération débloque une aide d’urgence pour pallier les besoins alimentaires et les frais de rentrée scolaire. Une souscription est lancée.

FO négocie avec le groupe Carrefour

Parallèlement à ce soutien la FGTA-FO négocie avec le groupe Carrefour la reprise des contrats de travail. Carrefour s’est engagé début octobre à proposer un emploi à tout salarié qui en fera la demande à l’issue de la procédure. Pourquoi à l’issue de la procédure ? Parce que tant que la liquidation judiciaire de Gastt n’était pas prononcée, les salariés des huit magasins conservaient une relation contractuelle avec leur employeur.

La décision du Tribunal de commerce a été accueillie avec un soulagement par les salariés qui pourront choisir entre un emploi chez Carrefour ou un licenciement économique.

FGTA-FO Travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation et des services connexes

Nadia Djabali Journaliste à L’inFO militante