Liquidation de Place du Marché : FO exige des indemnités supra-légales pour les salariés

InFO militante par L’inFO militante, Thierry Bouvines

©Benoît DECOUT/REA

Licenciés, les salariés de Place du Marché seront accompagnés par un plan de grand licenciement. FO se bat toujours pour leur obtenir des indemnités supra-légales. L ’entreprise de livraison à domicile de produits alimentaires Place du Marché (ex-Toupargel) a été placée en liquidation judiciaire le 13 janvier par le tribunal de commerce de Lyon. Nous avions demandé un délai afin de négocier des indemnités supra-légales, explique Françoise Charentus, déléguée syndicale FO de Place du Marché, mais nous n’avons rien obtenu à ce jour. Le jugement ne prévoit rien de moins que la liquidation de l’entreprise et donc la mise au chômage des 1 600 salariés de Place du Marché et des 300 salariés des sociétés sœurs Eismann (distribution) et Touparlog (logistique). Un coup de massue. Françoise Charentus espérait négocier directement les indemnités avec les actionnaires. Mais ces derniers, les frères Léo et Patrick Bahadourian, cofondateurs et actionnaires de l’enseigne Grand Frais, qui avaient repris Toupargel en 2020, ne se sont même pas déplacés à l’audience.

Accompagnement des salariés

Ne restent plus sur le pont que les trente-cinq salariés de la cellule de liquidation et les représentants du personnel. Françoise Charentus travaille toujours avec l’avocat pour obtenir des indemnités supra-légales pour les salariés et, à l’issue de l’audience, elle envisageait l’organisation d’une mobilisation devant les différents sites de l’entreprise, le 19 janvier. En vue de leur reclassement, les salariés vont bénéficier d’un « plan de grand licenciement ». Un dispositif ouvert aux entreprises en liquidation et qui prévoit un accompagnement (aide aux démarches administratives, bilan professionnel, soutien psychologique, allocation chômage de 75 % du salaire de référence) par un même opérateur. En attendant, les élus du personnel se chargent de répondre aux questions des salariés. Nous ne sommes pas des assistantes sociales mais nous nous sentons dans l’obligation d’aider les salariés, insiste Françoise Charentus. Elle admet que, même si elle est aidée par sa fédération, la FGTA-FO, il faut être solide, car on ne s’économise pas. Elle pensera à elle plus tard. Au fait qu’elle a 55 ans, qu’elle est travailleuse handicapée. Qui va vouloir de moi [sur le marché du travail] ?, s’interroge cependant déjà la déléguée FO, télévendeuse de profession.

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Thierry Bouvines