Florence Regourd, militante Force Ouvrière, a été professeur d’histoire. Elle a fondé et dirige aujourd’hui le Centre de Documentation sur l’Histoire du Mouvement Ouvrier et du Travail en Vendée.
Il s’agit d’une biographie romancée. Mais l’auteure précise que ce sont les descriptions des lieux qui sont romancées, tout le reste est scrupuleusement historique, basé sur des archives départementales, nationales, civiles et militaires, sur la presse de l’époque, les mémoires de Louise Michel et les biographies du dictionnaire Maitron.
Marie-Augustine Gaboriaud est née en 1835 dans le village d’Ardelay où elle était lingère et meurt en déportation à Nouméa en 1882. Avec 73 autres Vendéennes et Vendéens, elle rejoint la Commune avec son mari, Jules Chiffon, un tailleur de pierre. Elle combat sur les barricades, est arrêtée et emprisonnée aux « Chantiers » à Versailles, puis à la maison d’arrêt d’Auberive. Elle est condamnée à la déportation en Nouvelle Calédonie où elle retrouve Jules. Mais à peine amnistiés, Jules est assassiné et, ne pouvant rentrer en France, deux ans plus tard elle meurt à Nouméa à seulement 47 ans. Louise Michel parle de Marie-Augustine dans ses mémoires, sous le nom d’Augustine Chiffon. Un exemple peut connu de « Communeuses », comme les appelle l’auteure.