Lorsque Dussopt fait du « Fonctionnaire Bashing ! »

Service Public par FO SPS

Manifestation des agents de la Fonction publique contre le projet de loi dit de transformation de la fonction publique, le 9 mai 2019 à Paris. Photos : F. Blanc.

Communiqué de la Fédération des personnels des services publics et des services de santé FO

A quelques jours de l’élection européenne, le gouvernement fait le choix du
« Fonctionnaire Bashing » pour plaire à son électorat. Olivier Dussopt n’a pas hésité à pointer du doigt une fois de plus le temps de travail des fonctionnaires hospitaliers et territoriaux, épargnant à quelques jours des épreuves du BAC et du Brevet des Collèges les seuls fonctionnaires enseignants, nous pouvons comprendre pourquoi. Cette balkanisation de la fonction publique et le fait d’opposer les fonctionnaires entre eux est scandaleux et relève une fois de plus d’un populisme électoral.

A l’heure où le gouvernement attaque frontalement la Fonction Publique dans les projets de loi (Ma Santé 2022, Transformation de la Fonction Publique, Blanquer) seule garante de l’égalité de traitement des citoyens, remettre au centre des débats le temps de travail, c’est une nouvelle fois mettre un arbre qui cache la forêt.

En effet, à l’hospitalière, l’équivalent de 32 000 postes sont stockés sur des comptes épargne temps, au même moment les risques psycho-sociaux n’ont jamais été aussi élevés et les réformes que le gouvernement veut engager par « Ma Santé 2022 » à savoir la suppressions de 30 000 postes, la fermeture de nombreux services dans le cadre de la labellisation de 600 hôpitaux dans les GHT, va entraîner de la mobilité forcée pour les agents et une augmentation de la charge de travail déjà insupportable.

En supprimant l’article 7-1 de la loi 84-53, le gouvernement fait le choix de supprimer tous les accords garantissant les avantages acquis avant 2001 dans la fonction publique territoriale. FO condamne cette destruction programmée des accords que nous avons négociés pour garantir aux agents des conditions de travail décentes. Dans la grande majorité des cas, ces accords ont été négociés pour tenir compte de la faible rémunération des agents des collectivités territoriales et de la pénibilité de leurs conditions de travail. Demander de travailler plus longtemps gratuitement ne répond qu’au seul dogme de la réduction de 70 000 postes dans la fonction publique territoriale.

Le travail gratuit obligatoire a un nom : « les travaux forcés » !

C’est pourquoi dans le cadre d’une intersyndicale réunie le 10 mai dernier, une semaine de grève et d’actions intitulée « Une semaine sans fonction publique pour préserver la Fonction Publique » est organisée, afin de bloquer l’économie et d’exiger le retrait des textes et l’ouverture de réelles négociations sur les effectifs, les salaires, les conditions de travail.

D’ores et déjà l’intersyndicale appelle tous les services hospitaliers et territoriaux (urgences, maternité, Ehpad, collecte des ordures ménagères, petite enfance,…) déjà en grève pour certains, à se joindre à cette semaine de grève et d’actions pour exiger du gouvernement une autre politique.

La Fédération FO SPSS se félicite que l’intersyndicale inter fonction publique qui s’est réunie le jeudi 16 mai 2019 appelle à se joindre à cette semaine de grève et d’actions sous les formes qu’elle a choisies. Ce sont ainsi les trois versants de la Fonction Publique qui sont dans l’action.

FO SPS Services publics et de Santé