Samedi 11 juin, à trois jours de la manifestation nationale contre le projet de loi Travail à Paris, les débats du XXVe congrès de l’Union départementale FO du Lot-et-Garonne ont essentiellement, et logiquement, porté sur la mobilisation contre le projet de loi Travail, qui fédère le mécontentement depuis plus de trois mois.
Christian Mary passe la main à Christophe Attias
Près de 150 participants, dont le secrétaire général de la confédération FO Jean-Claude Mailly, qui présidait le congrès, ont rendu hommage à l’engagement du secrétaire général de l’UD sortant, Christian Mary, issu des Télécom. Après dix-huit ans de mandat, il a passé la main à Christophe Attias, enseignant à l’école élémentaire et militant à FO depuis vingt-et-un ans, qui a été élu nouveau secrétaire général de l’UD.
Poursuivre le développement de l’organisation syndicale
Dans son rapport oral devant les congressistes, Christian Mary a rappelé la nécessité de tout mettre en œuvre pour poursuivre le développement de l’organisation syndicale. « Malgré la crise économique et la diminution du nombre de fonctionnaires avec la RGPP (Révision général des politiques publiques, ndlr), nous avons régulièrement augmenté le nombre des adhérents depuis 2011 », s’est-il félicité, « Aujourd’hui, nous avons plus d’adhérents du secteur privé. »
Bons résultats électoraux
Parmi les bons résultats électoraux réalisés par FO, figurent notamment les 85% de représentatitivé à la clinique Esquirol-Saint-Hilaire (1 400 salariés), et les 100% remportés par les syndicats dans les entreprises Mericq (transformation et vente en gros de poissons) et Ladhuie (fabrication de produits lactés).
Chaque salarié livré individuellement à son employeur
Christophe Attias, invité à s’exprimer devant le congrès, a quant à lui centré son intervention sur le projet de loi Travail. « Chaque salarié serait livré individuellement à la volonté de son employeur. Ce point justifie à lui seul l’exigence du retrait du texte. », a-t-il déclaré.
Christophe Attias a ensuite expliqué que la logique à l’œuvre dans le projet de loi Travail, qui remplace les garanties collectives par des « pseudo-droits » individuels, « concerne aussi les fonctionnaires ».
La réforme des rythmes scolaires destructrice pour l’école
« Les enseignants y sont confrontés depuis deux ans avec la réforme des rythmes scolaires, a-t-il affirmé, (…) Comme la loi El Khomri détruit le Code du travail, la loi de refondation détruit l’école publique républicaine en organisant la destruction des garanties collectives. »