Luz : en avant la musique !

Bande dessinée par Michel Pourcelot

De Nirvana à Bashung en passant par la techno, le dessinateur de BD brosse avec Alive les concerts qui l’ont marqué émotionnellement ces deux dernières décennies.

Satirique, Luz l’est, cela lui a couté beaucoup. Il s’est illustré dans le genre aussi bien à Psykopat qu’à Charlie Hebdo, entre autres. Ce que l’on sait moins, ce sont ses capacités à traduire la musique en dessins. Il l’a fait de nombreuses années dans les pages de maintes publications, dont Les Inrocks. Aujourd’hui il publie Alive (éditions Futuropolis), un album de BD où il peint et dépeint ses émotions musicales en concert sur une période allant de 1999 à 2015. Ce n’est pas son premier album en rapport avec la musique mais celui ci est particulier : il a l’ambition d’aller au-delà de la photo de concert peu représentative de ce qui se passe sur scène, les prises de vues n’étant autorisées que dans les premiers morceaux, manquant ainsi émotion et énergie. Tout ce qui est par contre parfaitement traduit par le coup de patte de Luz, dont le dynamisme est amplifié par le noir et blanc qui lui est cher.

Dessiner l’indéfinissable

Alive démarre avec le dessinateur portant son nouveau-né devant un mur d’étagères remplies de vinyles. Un héritage à transmettre, de son vivant. Ce qui n’est pas toujours chose facile concernant la musique qui touche parfois à l’indéfinissable. Notamment en live, quelque chose qui vous fait sentir vivant, « alive » comme on dit en anglais. Et Luz ne va guère à un concert sans son bloc. L’idée d’en faire un album lui en est venu à un concert de Neil Young en 2001. Et Luz a immortalisé cet indéfinissable.

Alive, de Luz, sorti le 6 avril 2017, aux éditions Futuropolis, 400 pages. Prix : environ 36 €.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante