Nous préparons à un métier, pas à un emploi
, s’insurge Christophe Auvray, pour le SNEETA-FO (premier dans le secteur), en amont d’une concertation sur le lycée professionnel (LP) prévue cet automne. Les syndicats, notamment FO, craignent que la réforme envisagée pour 2023 fasse entrer de force
l’apprentissage dans les lycées professionnels. Parallèlement, l’exécutif fixe l’objectif d’un million de contrats d’apprentissage par an en France.
Vers un diktat des entreprises ?
Par ce projet de réforme, semblant consacrer l’échelon du bassin d’emploi, il s’agirait, au risque de diminuer le temps d’enseignement, d’augmenter la présence des élèves dans les entreprises ou encore d’accroître la représentation de celles-ci dans les instances des lycées professionnels… Ce dernier point, associé à l’arrêt de filières, mène à la casse du choix des jeunes
, s’insurgeait, devant le CCN de FO, Henri Lalouette, (UD de Charente), lui-même professeur en LP. Si on retire du français ou des humanités, les élèves visant un BTS seront en difficulté
, pointe Christophe Auvray. Et comment les profs assureront-ils le suivi des stages tout en enseignant aux élèves restés en cours ? Que deviendront les postes d’enseignement des filières supprimées ? Les critiques s’accumulent sur la réforme.