Macosa : FO dénonce les dessous salariaux d’un certain made in France

InFO militante par Elie Hiesse, L’inFO militante

On est face à un mur ! En 2022, les salariés n’auront aucune augmentation, dénonce Élodie Fouqueray, déléguée FO chez Macosa, fabricant de lingerie, à Bonnetable (Sarthe), pour des marques de luxe dont Eres. Le 14 novembre, soixante mécaniciennes en confection, sur cent deux, ont débrayé à l’appel de FO, seul syndicat, et de l’UD FO, pour une hausse des salaires. La direction ne les a pas reçues.

Le Smic et aucune considération

Selon elle, les comptes seraient à sec, explique la DS. Ce que dément l’expertise comptable faite par le CSE, qui a révélé l’importance des avantages en nature que s’octroient les dirigeants de la PME familiale (3,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021). Après le premier débrayage, ils ont proposé des titres-restaurant à condition que les clients acceptent une hausse des prix. On attend toujours. La revalorisation des coefficients selon l’ancienneté ? Balayée. Qu’on ait trente ans d’ancienneté ou qu’on débute, on est payé au Smic. Le made in France n’est valorisé que sur l’étiquette : il n’y a aucune considération pour les salariés. Même la demande de paiement anticipé des heures supplémentaires, en vue de Noël, a été refusée. S’y ajoute un climat de pressions inacceptable. La santé des salariés est en jeu, dénonce la DS. Deux burn-out sont instruits par la CPAM, pour reconnaissance en maladie professionnelle.

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

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