Catherine Rochard a été réélue à l’unanimité au poste de secrétaire générale de l’union départementale. Au centre des débats, qui ont vu 31 intervenants monter à la tribune : le nécessaire combat contre l’austérité, la réduction des moyens dans la fonction publique hospitalière et territoriale, les destructions d’emplois dans le département, les salaires, les difficiles négociations sur les retraites complémentaires et la nécessité d’une riposte à la hauteur des attaques portées contre les salariés.
Dans son rapport oral, Catherine Rochard a fustigé la loi NOTRe, acte 3 de la décentralisation, qui « parachève l’entreprise de démembrement de la République ». Le congrès estime, notamment dans sa résolution votée à l’unanimité, que « le projet de création de huit grandes intercommunalités (au lieu de trente actuellement, NDLR) dans le département est lourd de menaces pour l’emploi et les conditions de travail des agents de la fonction publique territoriale ». « Tous les secteurs de la fonction publique sont visés », a rappelé Catherine, qui a évoqué la mobilisation des enseignants contre la réforme du collège et celle des personnels hospitaliers contre la réduction des moyens dans les hôpitaux.
Mobilisation des enseignants et des hospitaliers
La politique d’austérité n’a pas permis de réduire le chômage, a constaté Catherine Rochard. Alors que le taux de chômage dans le Maine-et-Loire (9,3%) approche la moyenne nationale (9,9%), les bassins d’Angers et de Cholet sont les plus touchés avec des taux de chômage de 10% et 10,4%. Il faut dire que des entreprises historiques ont fermé leurs portes ces trois dernières années, entraînant au passage le perte de 700 emplois. L’usine Technicolor, qui fabriquait des téléviseurs, a disparu en 2013. L’année suivante, la fermeture des Ardoisières de Trélazé a laissé environ 200 salariés sur le carreau. Et tout récemment, c’est le troisième fabricant d’ascenseurs au monde, Thyssen Krupp, qui supprime 258 emplois sur 450 à Saint-Barthélémy d’Anjou, près d’Angers (Maine-et-Loire). Le secteur agricole et horticole n’est pas épargné, avec des difficultés notamment aux pépinières Levavasseur et chez Gaignard Fleurs.
Pour relancer l’emploi, il convient de relancer la consommation et donc de relever les salaires, estime le congrès. « L’augmentation du pouvoir d’achat des salariés, pensions et minima sociaux, est indispensable à l’évolution de la consommation des ménages, clé de la croissance économique. », explique-t-il.