Manifestations : Les retraités accentuent la pression sur le gouvernement et les parlementaires

Retraite par Françoise Lambert, Union Confédérale des Retraités-FO

Paris le 14 juin 2018, les retraités dans la rue pour la revalorisation des pensions et contre l’augmentation de la CSG. Photographie : F. Blanc (CC BY-NC 2.0)

A l’appel de l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO) et de huit autres organisations, les retraités étaient massivement mobilisés un peu partout en France jeudi 14 juin. Ils revendiquent le retrait de la hausse de la CSG et demandent une revalorisation des pensions.

Jeudi 14 juin, les retraités se sont mobilisés pour la troisième fois depuis l’automne dernier, pour la revalorisation de leurs pensions, gelées en 2018, et contre la hausse de la CSG.

Ils ont défilé un peu partout en France à l’appel de l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO), de la CGT, la CFTC, la CGC, la FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR et Ensemble & Solidaires-UNRPA. À Paris, à l’issue de la manifestation, les responsables des différentes organisations de retraités ont diffusé un texte rappelant les raisons de leur colère, mais aussi leur détermination.

77% des retraités n’ont pas été convaincus par les explications d’Emmanuel Macron sur la hausse de la CSG et demeurent opposés à cette mesure, ont-elles rappelé, notre détermination a contraint le gouvernement à exonérer 100 000 retraités de la hausse, il est donc possible de l’envisager pour l’ensemble des retraités.

Atteinte au pouvoir d’achat

Effective depuis le 1er janvier, l’augmentation de 1,7 point de la CSG correspond pour la plupart des retraités à une hausse de la CSG de 25%. La pilule ne passe pas, d’autant que les anciens ont déjà subi une série de mesures qui portent atteinte à leur pouvoir d’achat, telle la taxe CASA de 0,3% sur les retraites et le gel de la revalorisation des pensions.

Une loi rectificative pour annuler la hausse de la CSG

FO et les autres organisations de retraités revendiquent une loi rectificative pour annuler la hausse de la CSG. Elles font circuler sur l’ensemble du territoire français une pétition en ce sens, laquelle a déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures. Ces pétitions seront remises aux parlementaires, dans les départements, lors de rendez-vous qui seront pris localement.

Continuons à aller demander des comptes auprès des parlementaires, ont dit les organisations de retraités dans leur message diffusé pendant la manifestation parisienne. Dès la rentrée, nous nous mobiliserons à nouveau, à l’occasion du débat parlementaire sur la loi de finances rectificative, ont-elles prévenu.

La solidarité contre l’austérité

L’UCR FO et les autres organisations rappellent que les autres mobilisations qui se développent constituent un élément supplémentaire nécessitant le maintien d’une pression spécifique de tous les retraités.

Elles ont lancé un appel à favoriser partout la solidarité, la convergence des actions et des luttes, contre une politique qui va à l’encontre des intérêts de toutes et de tous, au bénéfice de quelques uns.

Les retraités ne sont pas des nantis

La colère des retraités rejoint celle de l’ensemble des salariés, ils n’acceptent pas d’être ponctionnés alors que le gouvernement offre des cadeaux de plusieurs milliards aux plus riches, indique Benoit Jayez, de l’Union confédérale des retraités FO, les retraités ne sont pas des nantis, ils ont cotisé toute leur vie et ils doivent pouvoir toucher une retraite décente pour pouvoir vivre correctement.

La mobilisation des retraités du 15 mars 2018 avait rassemblé plus de 200 000 personnes dans plus de 160 manifestations, et celle du 28 septembre 2017 avait rassemblé 80 000 manifestants. Après les manifestations du 14 juin, leurs organisations envisagent d’ores et déjà une nouvelle mobilisation à la rentrée.

 

Manifestation des retraités le 14 juin 2018 à Lille. © UD FO 59

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

Union Confédérale des Retraités-FO L’Union Confédérale des Retraités Force Ouvrière rassemble tous les adhérents FO retraités des secteurs privé et public et nationalisé.