Première organisation syndicale dans le département de Mayotte, FO ne cesse d’appeler l’État à « renforcer les services publics » de toute urgence depuis que le cyclone Chido a dévasté l’île le 14 décembre. Pour FO, c’est une nécessité pour la gestion de crise (administrations et hôpitaux n’ont pas été épargnés) et une garantie pour demain. Le développement des départements d’outre-mer doit être durable et ne peut en aucun cas être un leurre ou une simple promesse
, réaffirme la commission exécutive du 16 janvier, demandant que FO soit consultée et entendue
sur la reconstruction.
FO rappelle le principe républicain d’égalité
Une revendication déjà portée le 9 janvier à Matignon. FO rappelle le principe républicain exigeant de traiter les territoires ultra-marins à égalité des territoires hexagonaux en tenant compte de leurs spécificités
. Pour FO, l’État doit tout mettre en œuvre afin de permettre la remise en état des locaux et des équipements afin que la population ait accès aux soins, à l’eau et à l’assainissement, l’électricité, la nourriture et la sécurité
, appuie-t-il.
On en est très loin. Selon le préfet, l’électricité est rétablie sur 85 % du territoire. Et le niveau de production de l’eau est quasi similaire à celui d’avant Chido, lequel était insuffisant pour les besoins : les tours d’eau
persistent, avec seulement 36 heures d’eau en continu tous les trois jours.
Le préfet a reconnu que la rentrée scolaire des 117 000 élèves se fera dans un environnement dégradé
, et avec des rotations, trente-neuf des deux cent vingt et une écoles ne pouvant fonctionner. Quant au projet de loi d’urgence pour Mayotte, débattu depuis le 20 janvier, il apparaît bien incomplet avec ses vingt-deux articles, pour l’essentiel des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales. L’exécutif a annoncé un projet de loi programme
, abordant notamment le développement économique, dans deux mois
.