La Justice est au plus mal. Si le phénomène n’est pas nouveau, il a pris une ampleur toute particulière le 23 novembre dernier lors de la publication dans Le Monde d’un appel dit « des 3 000 », magistrats et greffiers.
Les termes employés dans ce texte ont attiré toute l’attention d’Unité SGP Police FO, tant des policiers auraient pu les écrire : politique du chiffre, chronométrage, souffrance au travail, arrêts de travail, perte de sens, la quantité au détriment de la qualité, abus d’autorité, suicides, harcèlement… Les mêmes mots pour les mêmes maux.
La filière investigation de la Police Nationale traverse une véritable crise des vocations
Les enquêteurs, véritable interface entre les institutions Police et Justice, ont totalement conscience des contraintes que vivent magistrats, greffiers et autres agents du ministère de la Justice.
Les Officiers et Agents de Police Judiciaire, au contact quotidien des magistrats, subissent de facto les contraintes qui pèsent sur ces derniers. Si le lien magistrat/policier s’est distendu ces dernières années, si l’incompréhension s’est installée, la dégradation des conditions de travail n’est pas étrangère à cette situation.
Alors que se tiennent actuellement les États Généraux de la Justice, cet état des lieux établi par les praticiens de la Justice au quotidien interpelle. Si les annonces budgétaires se succèdent, le mal semble plus profond qu’une suite de chiffres ou de pourcentage.
Enquêteurs et Magistrats œuvrent au quotidien au service de nos concitoyens, et une gestion froide et comptable atteint aujourd’hui ses limites. Il y a urgence à changer le logiciel et à remettre de l’humain dans nos deux maisons.
Unité SGP Police FO s’associe à ce mouvement au coté d’Unité Magistrats et de tous les agents et adhérents SNFOJ.
Unité SGP Police-Force Ouvrière est le syndicat majoritaire de la Police nationale.