Un comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire de M. Bricolage se tenait ce jeudi 24 novembre à Paris. Le groupe (bricolage, outillage, jardinage) qui compte 832 magasins dans le monde dont 759 en France prévoit en effet de fermer dix-sept magasins l’an prochain sur le territoire national et de supprimer 238 emplois, soit près de 10% des effectifs.
D’ici deux ans, il prévoit encore de fermer une trentaine d’autres magasins qu’il détient en propre et par la suite de se séparer d’autres sites de vente. La direction de M. Bricolage explique que ces décisions sont dictées par des résultats en baisse (le résultat net du groupe a reculé de 31,5% en 2015 à 9,6 millions d’euros) dues notamment aux pertes financières enregistrées par ses magasins intégrés.
Le groupe entend donc se séparer de la majeure partie des 87 magasins qu’il détient et compte s’orienter quasi exclusivement vers le système de la franchise, soit des magasins détenus par des indépendants dits « adhérents-entrepreneurs ».
Cette vaste restructuration articulée par un plan stratégique baptisé « Rebond 2020 » inquiète au plus haut point les salariés, décidés à combattre pour défendre leurs emplois. Nous sommes déçus par ces décisions alors que cela fait des années que nous alertons sur la situation du groupe
indique ainsi Gilles Bordenave, délégué syndical FO chez M. Bricolage.
Rendez-vous le 7 décembre
Le militant regrette l’absence d’orientation stratégique
du groupe pendant des années et des décisions coûteuses, dont le rachat à prix fort
de certains magasins. Parallèlement, indique le délégué FO, les conditions d’emplois réservées aux salariés sont pour le moins basiques. Il n’y a pas de 13e mois chez Mr Bricolage et la plupart des salariés sont rémunérés au niveau du Smic
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Deuxième syndicat du groupe avec 29% des voix aux dernières élections professionnelles, FO se méfie d’ores et déjà des méthodes que semble vouloir privilégier la direction dans le cadre de ce plan social (PSE).
En effet, elle souhaite que les syndicats (trois représentatifs dans le groupe dont FO) signent un accord de cadrage pour la négociation d’un PSE qui serait issu de la négociation d’un accord collectif majoritaire au niveau de l’entreprise
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Pour le syndicat FO, par cette procédure -différente de celle d’un PSE établi par un document unilatéral émanant de l’employeur- la direction cherche à ce que l’administration du Travail et de l’emploi -via la Direccte – exerce un moindre contrôle dans cette affaire. Or, FO et les autres syndicats ne l’entendent pas ainsi.
Ce 24 novembre, le CCE a décidé de reporter au 7 décembre l’examen du Livre I (mesures de préservation des emplois, conditions de départ…) du PSE. Les discussions avec la direction ne font que commencer.