Alors que nous entrons dans le sixième jour d’actions, l’intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC réaffirme son exigence d’ouverture de négociations immédiates avec le patronat routier.
En mentant et en travestissant la réalité, les organisations professionnelles laissent entendre qu’elles proposeraient 2% d’augmentation de salaire alors qu’en réalité aucune proposition de ce type n’est sur la table des négociations puisqu’elles refusent de venir négocier.
Refusons la désinformation alors que la réalité est qu’après 0% en 2013, 0% en 2014, la profession est Smicardisée (9,61 euros de l’heure).
Le patronat nous impose un diktat. Les 4 premiers coefficients de la convention collective qui représentent 250 000 conducteurs routiers ne se verraient augmenter que d’un centime d’euro de l’heure (même pas un pourboire) !
Pour les conducteurs hautement qualifiés (175 000 salariés), l’augmentation qui serait proposée correspondrait à 3 centimes d’euro de l’heure et tout cela grâce aux aides obtenues par le patronat routier sur nos impôts.
Faut-il croire que le salut des salariés du transport routier doit passer par des augmentations que nous devons nous payer nous-mêmes ?
Accepter, c’est renoncer.
Pour le respect de notre travail, nous appelons à la poursuite de la mobilisation. Dans la nuit de dimanche à lundi, de nouvelles actions d’ampleur se mettront en place afin de ramener le patronat à la table des négociations.
Après une formidable mobilisation des salariés du début de semaine, la multiplication des actions, le conflit va entrer dans une nouvelle phase. Nous appelons à la mobilisation au cœur même de notre profession, à savoir dans vos entreprises. Nous saluons le courage des salariés et militants au regard des conditions extrêmement difficiles qu’ils endurent.
Les organisations patronales jouent la provocation… les salariés vont leur répondre.
Nous exigeons que le gouvernement prenne ses responsabilités en suspendant toutes les aides publiques aux entreprises tant que les organisations professionnelles continueront à mépriser, par leurs attitudes indignes, les salariés. Nous voulons croire qu’un dialogue honnête est toujours possible et restons ouvert à celui-ci à tout moment.
On ne lâche rien ! On continue !