Nestlé France : pas de vraies hausses de salaires mais toujours plus de dividendes versés aux actionnaires

Les articles de L’InFO militante par L’inFO militante, Maud Carlus

© Pascal SITTLER/REA

Depuis quelques semaines, des mouvements de grève ont lieu au sein des marques du groupe Nestlé France (Purina, Vittel, Nescafé...).  La crise du Covid a renforcé les résultats du groupe, indique David Le Doussal, DSC de Nestlé Purina et coordinateur du syndicat FO Nestlé France. Cette année, il réalise une croissance à deux chiffres : 12 % en Europe et 4 % sur le marché français. La demande n’a jamais été aussi forte. En 2020, Nestlé France réalisait un chiffre d’affaires de 3,449 milliards d’euros. De quoi récompenser les efforts des quelque 10 000 salariés... Mais ce n’est pas le cas.

Des augmentations au rabais

 Nestlé est numéro un mondial de l’alimentation et les salariés ne sont même pas augmentés du montant de l’inflation [2,8 %, NDLR], s’insurge le délégué syndical. Chez Purina (qui assure une grande partie des revenus de Nestlé), les salariés, en grève le 27 janvier, date de la journée de mobilisation interprofessionnelle mais aussi d’une réunion NAO dans l’entreprise, sont parvenus à arracher une augmentation salariale générale de 67 euros brut pour 2022.

Mais plus largement, au sein du groupe, ce sont des augmentations au rabais, s’insurge David Le Doussal. Nestlé se désengage de plus en plus de l’humain pour se tourner vers l’aspect purement financier. Avec l’annonce notamment de la vente de Mousseline en novembre 2021. En 2022, les dividendes versés aux actionnaires sont en augmentation de 3,8 % chez Nestlé et une nouvelle hausse de 6,4 % est attendue pour 2023.

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Maud Carlus