Refusant d’être considérés comme des salariés de seconde zone que l’on peut sans vergogne flouer dans leurs droits, les travailleurs qui nettoient les couloirs et les quais des gares du RER C à Paris intra-muros se sont mis en grève le 27 septembre à l’appel de FO. Suite à un appel d’offre lancé par la SNCF pour changer de prestataire, le marché de la propreté de ces lieux a été remporté par la société USP Nettoyage (groupe Atalian), qui prend ainsi la succession de la société Challancin.
Dans ce cas, la convention collective du secteur oblige le nouveau prestataire à reprendre les salariés attachés au site, en respectant les accords et avantages individuels et collectifs négociés par le passé, les coefficients, les qualifications...
Deux jours de repos par semaine
Or la société USP Nettoyage a violé cette règle, selon le syndicat FO des personnels du nettoyage des trains et gares d’Ile-de-France (FO-PNTG). Ce dernier dénonce notamment la remise en cause de l’augmentation salariale d’un certain nombre de salariés et de l’ancienneté conventionnelle. Un scénario qui malheureusement a tendance à se répéter trop souvent dans ce secteur, concernant des travailleurs de l’ombre, mal rémunérés et mal considérés, avec des conditions de travail dégradées.
L’objectif de la grève était d’instaurer un État de droit
, résume Noreddine Toumi, secrétaire général du syndicat PNTG-FO. Ces appels d’offres sont toujours remportés par le candidat le moins disant. Cette société ne cherche que le profit au détriment des salariés.
Un accord de fin de conflit a été trouvé le 4 octobre en début de soirée. Le travail a repris immédiatement. Outre le respect des accords et avantages en vigueur, le syndicat a également obtenu une nouvelle organisation du travail qui va permettre à tous les salariés de bénéficier de deux jours de repos par semaine. Jusqu’à présent, près de la moitié des effectifs travaillait six jours sur sept.