Alors que les chiffres sur les records de nombres de SMS envoyés pour le Nouvel An ne vont pas tarder à tomber, un autre chiffre n’augure pas de la bonne santé des services offerts par les opérateurs : 12 600 plaintes en deux mois enregistrées par l’organisme régulateur du secteur, l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, qui l’a révélé le 19 décembre dernier. Ce nombre élevé a été enregistré deux mois après la mise en place, le 17 octobre 2017, de la plate-forme jalerte.arcep.fr, alors que l’Arcep recevait ordinairement 7500 signalements par an.
Alerte vs réglementation
64% de ces signalements concernent la qualité de service de l’Internet, qu’il soit fixe ou mobile. Viennent largement derrière ceux à propos des facturations (11%), de la fibre (8%), des résiliations (4%) et du maintien du numéro (4%). 4% des signalements ciblent aussi La Poste pour les durées trop longues d’acheminement du courrier et la multiplication des non-remises en main propre des colis. Avec ce système permettant de signaler des dysfonctionnements rencontrés dans les relations avec les opérateurs fixes, mobiles, internet et postaux
, le président de l’Arcep entend ainsi faire levier sur les opérateurs, cela en fait pour éviter de leur imposer une réglementation, mesure peu en vogue dans les hautes sphères. L’Arcep précise d’ailleurs que sa plate-forme n’enregistre que des alertes et ne propose pas de suivi personnalisé des dossiers.