Lors de la CIT 2014, la Mauritanie faisait partie des cas de violations graves aux conventions de l’OIT à l’étude de la commission d’application des normes. FO y était intervenue pour les travailleurs afin de dénoncer un système esclavagiste encore existant. Car les pratiques esclavagistes, même si le gouvernement s’en défend, sont encore largement répandues en Mauritanie. En septembre 2015, la CSI avait d’ailleurs dénoncé le trafic humain organisé entre la Mauritanie et les pays du Golfe, consistant à envoyer des femmes dans ces pays à qui l’on promettait des emplois d’infirmières ou d’enseignantes et qui tombaient dans le travail forcé une fois sur place, souvent en tant que travailleuses domestiques.
La Mauritanie s’engage pour mettre fin à l’esclavage moderne https://t.co/nNLgRrd3Ru
— Force Ouvrière (@force_ouvriere) 11 avril 2016
Si des modifications législatives ont été faites par le gouvernement mauritanien, des défenseurs des droits de l’Homme dénonçant l’esclavagisme, tel Diram Ould Dah Abeid, sont encore derrière les verrous et les demandes de compensation ignorées. Cette question des compensations étant une avancée du protocole 29 par rapport à la convention 29 sur le travail forcé qu’il vient compléter, l’espoir est ravivé de ce côté en Mauritanie pour les victimes.
La CSI appelle les gouvernements à ratifier massivement ce protocole car le travail forcé touche encore aujourd’hui 20 millions de personnes dans le monde. La France, quant à elle, est en dernière phase de ratification de ce protocole actuellement.