Ordre infirmier : un nouveau camouflet aux infirmières et infirmiers salariés

Emploi et Salaires par FO SPS, Françoise Lambert

La fédération des Services publics et de santé FO condamne un décret qui donne à l’Ordre national des infirmiers le droit de veiller au respect de la déontologie de la profession.

Un décret d’application de la loi Santé du 26 janvier 2016, publié dimanche 27 novembre au Journal officiel, vient définir le code de déontologie des infirmiers. Le texte donne en outre à l’Ordre national des infirmiers le pouvoir de veiller au respect de ses dispositions. L’activité des 550 000 infirmiers français, y compris celle des 240 000 salariés de la fonction publique hospitalière, sera désormais encadrée par ce décret.

Une nouvelle trahison

C’est une nouvelle trahison pour les infirmières et infirmiers salariés, s’insurge Didier Birig, secrétaire fédéral à la fédération des Services publics et de santé FO (SPS-FO), le gouvernement persiste et signe dans une position que la profession rejette dans sa très grande majorité.

L’Ordre national infirmier a été créé en 2005, en dépit de l’opposition de la quasi-totalité des organisations syndicales représentatives dans la fonction publique hospitalière. Celles-ci contestent toujours l’obligation faite aux infirmières et infirmiers salariés de s’affilier à une structure constituée sur le modèle des Ordres d’autres professions libérales, comme celui des médecins ou des avocats.

« Les infirmières et infirmiers refusent d’être rackettés pour travailler »

La grande majorité des infirmières et infirmiers refusent d’être rackettés pour travailler, explique Didier Birig, ils sont déjà titulaires de diplômes nécessaires à l’exercice de leur profession, et il existe des instances comme le Haut conseil des professions paramédicales, qui peuvent très bien gérer les questions de déontologie médicale.

FO SPS Services publics et de Santé

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante