Un décret d’application de la loi Santé du 26 janvier 2016, publié dimanche 27 novembre au Journal officiel, vient définir le code de déontologie des infirmiers. Le texte donne en outre à l’Ordre national des infirmiers le pouvoir de veiller au respect de ses dispositions
. L’activité des 550 000 infirmiers français, y compris celle des 240 000 salariés de la fonction publique hospitalière, sera désormais encadrée par ce décret.
Une nouvelle trahison
C’est une nouvelle trahison pour les infirmières et infirmiers salariés
, s’insurge Didier Birig, secrétaire fédéral à la fédération des Services publics et de santé FO (SPS-FO), le gouvernement persiste et signe dans une position que la profession rejette dans sa très grande majorité
.
L’Ordre national infirmier a été créé en 2005, en dépit de l’opposition de la quasi-totalité des organisations syndicales représentatives dans la fonction publique hospitalière. Celles-ci contestent toujours l’obligation faite aux infirmières et infirmiers salariés de s’affilier à une structure constituée sur le modèle des Ordres d’autres professions libérales, comme celui des médecins ou des avocats.
« Les infirmières et infirmiers refusent d’être rackettés pour travailler »
La grande majorité des infirmières et infirmiers refusent d’être rackettés pour travailler, explique Didier Birig, ils sont déjà titulaires de diplômes nécessaires à l’exercice de leur profession, et il existe des instances comme le Haut conseil des professions paramédicales, qui peuvent très bien gérer les questions de déontologie médicale.