Organiser un congrès, c’est une belle aventure collective

Congrès confédéral 2022 à Rouen par Clarisse Josselin, Elie Hiesse, L’inFO militante

© F. BLANC
Article publié dans l’action Congrès confédéral 2022 à Rouen

Accueillir le congrès confédéral à Rouen, l’idée a émergé il y a deux ans dans la tête de l’équipe de l’UD FO de Seine-Maritime. Début 2019, la fédération SPS-FO avait tenu son congrès au Parc des expositions, avec 2 500 personnes. On avait alors vu qu’il était possible de rajouter 1 000 personnes dans la salle, explique Yanis Aubert, secrétaire général de l’UD.

Surtout, il y a eu l’incendie en septembre 2019 de l’usine Lubrizol. Cet événement traumatisant est encore dans toutes les mémoires, poursuit Yanis Aubert. Organiser le congrès ici permettait de montrer que Rouen n’est pas qu’une ville polluée et de la faire rayonner de manière positive.

Le projet a été adopté par la CE de l’UD et 223 camarades enthousiastes, du public comme du privé, se sont portés volontaires pour participer à l’organisation.

Trente-deux palettes d’eau

La préparation du congrès aura pris dix-huit mois, en lien étroit avec la confédération : organisation de la salle, emplacement des stands, éventuels partenariats, préparation des repas, recherche de fournisseurs pour la vente de produits régionaux, logistique... Ainsi, trente-deux palettes d’eau, soit 52 000 bouteilles, ont été livrées pour la semaine du congrès.

L’activité est montée crescendo jusqu’au grand rush du lundi 30 mai au matin, avec l’arrivée des congressistes et des invités. Quand on s’est lancés, on ne s’attendait pas à autant de travail, c’est du boulot et du stress, mais ça nous change du quotidien et c’est une belle aventure collective, se félicite Yanis Aubert.

CLARISSE JOSSELIN

 

L’union départementale s’y prépare depuis un an

Son nom s’est imposé sitôt l’UD FO de Seine-Maritime choisie pour accueillir le congrès confédéral. Pour assurer l’organisation locale, qui mieux que le secrétaire général adjoint, Quentin Quemener, chargé des manifs, des événements et du développement ? De surcroît, un pro de la maintenance (il la coordonne sur le site Rhenus Logistics de Grand-Quevilly où il travaille) et une figure de la relève syndicale, 37 ans à peine. Ça tombait sous le sens, sourit le Normand, sans mégoter son plaisir : Cette expérience n’arrive qu’une fois dans la vie d’un militant, s’enthousiasme-t-il, affichant une imperturbable sérénité.

Tout est prêt

L’UD s’y prépare depuis un an. Ce congrès, c’est un plaisir. Tout est prêt. Le ballet des fournisseurs, le planning des militants locaux dédiés à l’organisation, l’accord de la Métropole pour élargir les plages horaires de circulation des bus... Tout juste prévoyait-il une semaine de rush pré-congrès, pour les ultimes livraisons et la préparation des salles. Je ne suis pas stressé, assure-t-il, connu pour son investissement, résultats à l’appui. Chez Rhenus Logistics France, il a fait de FO le syndicat majoritaire en seulement quatre ans.

ELIE HIESSE

 

Je suis très fière que le congrès se passe chez nous

Le congrès de FO est inscrit depuis longtemps dans l’agenda de ma maman, elle sait qu’elle va devoir garder mes enfants pendant sept jours, glisse en riant Violaine Julie, 42 ans, gestionnaire de pensions d’invalidité à la CPAM. Adhérente à FO depuis 2016, elle est secrétaire du syndicat des organismes sociaux de Seine-Maritime. Comme plus de deux cents camarades, elle s’est portée volontaire pour participer à l’organisation du congrès.

Sur le pont non-stop

Jusqu’à présent, la militante avait donné des coups de main occasionnels à l’UD. Mais avec sa mission de responsable de l’accueil des congressistes et du vestiaire, elle est sur le pont non-stop depuis le samedi 28 mai. Ce sera le gros rush à l’ouverture mais nous serons prêts, assurait-elle en amont du congrès. Je suis très fière qu’il se passe chez nous. On ne va pas compter nos heures pour que tout le monde soit bien reçu.

Même si elle a déjà participé au congrès confédéral de Lille ainsi qu’à deux congrès de la FEC-FO, Violaine est restée impressionnée par la taille de la salle lors d’une visite du Parc des expositions, début mai. Un congrès, c’est à vivre au moins une fois dans sa vie, affirme-t-elle.

CLARISSE JOSSELIN

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

Elie Hiesse Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

Dans l’action Congrès confédéral 2022 à Rouen