Où il est question des effectifs réels de l’État…

Fonctionnaires par Valérie Forgeront

L’interrogation sur le nombre exact de postes non pourvus dans les administrations s’invite dans le débat budgétaire.

La suppression annoncée de 1 200 emplois équivalents temps plein (ETP) dans la fonction publique de l’État en 2015 ne masquerait-elle pas un autre chiffre, celui des effectifs réels, en diminution de 13 000 à travers les postes non pourvus ? La question a été posée le 15 octobre à l’Assemblée nationale par le député Charles de Courson au secrétaire d’État au Budget Christian Eckert. Ce dernier n’a pas apporté de réponse chiffrée, mais a expliqué « qu’il y a toujours des postes non pourvus » sur le nombre d’ETP prévus par une loi de finances.

Une fonction publique pas assez attractive

Les remplacements « n’interviennent pas immédiatement après les départs » d’agents, précise-t-il, concédant qu’il y a « probablement un peu plus aujourd’hui qu’avant » de postes non pourvus. Les fonctionnaires FO confirment. Ils regrettent aussi l’incapacité de l’État à évaluer l’ampleur de ce phénomène, masqué notamment par la notion globale d’ETP. Certains paramètres expliquent néanmoins la vacance de nombreux postes, comme actuellement à l’Éducation. « La fonction publique peine à se rendre attractive sur le plan des rémunérations », regrette ainsi FO, précisant que « ne pas pourvoir certains postes va dans le sens de la réduction des dépenses recherchée par les administrations de l’État. Au bout d’un certain temps en effet, il n’est pas rare que ces postes soient supprimés ». -

Focus : Les niches fiscales alourdies de 2 milliards en 2015
oncée depuis des années, la réduction massive du nombre de niches fiscales n’est toutefois pas encore prévue par le projet de loi de finances de 2015. Le nombre des mesures fiscales dérogatoires passera simplement à 453 contre 460 pour 2014. Quant au poids des niches, il sera en hausse de 2 milliards d’euros l’an prochain. En terme de manque à gagner pour les recettes de l’État, le coût de ces dispositions pèsera ainsi 81,9 milliards d’euros dont 10 milliards rien qu’au titre du CICE.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante