L’allocution présidentielle d’hier au soir ne laisse, une fois de plus et une fois de trop, que peu d’espoir pour l’intégralité des salariés de casinos et clubs de jeux qui comme de coutume, n’ont pas été cités une seule fois. Il semblerait que ces mots soient « diaboliques » et péjoratifs. Pourtant nos activités sont respectables, sécurisées et transparentes.
Dans ce contexte, les salariés se sentent invisibles et méprisés et pourtant ils ont un visage. Cette situation génère une profonde détresse psychologique dont seul le gouvernement est à l’origine. On meurt du Covid (de moins en moins fort heureusement) mais on meurt également de l’oubli. Nous avons le sentiment d’être invisibles aux yeux de l’exécutif, traités comme les parias de la République.
Aujourd’hui, nous ne comprenons plus sur quelle base se prennent les décisions de réouverture. Il est en effet surprenant de voir, qu’à contraintes sanitaires égales, certaines activités puissent reprendre et d’autres non. Alors quel est le critère objectif retenu ? Dans ce contexte, rien ne justifie pour notre activité, le maintien sous le régime de fermeture administrative. Absolument rien, sinon de fugaces préjugés fondés sur une image tronquée et désuète et qui engendrent des décisions aussi déraisonnables que disproportionnées.
D’ailleurs, nous pourrions nous questionner sur le bien‐fondé de certaines réouvertures, pour lesquelles nous subodorons un clientélisme destiné à préparer les prochaines échéances électorales.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des licenciements de masse, et ce phénomène va encore s’accélérer. Aucune politique sanitaire ne peut se révéler juste, dès lors qu’elle se fonde sur un postulat de départ totalement erroné. Aucun cluster dans les casinos et clubs de jeux, voilà la réalité.
Il est aujourd’hui déterminant que nous puissions rouvrir toutes les activités de jeux (traditionnels, automatiques ou électroniques) dès le 15 décembre 2020 durant les périodes hors couvre‐feu entre 7h00 et 21h00. Dans le cas contraire, le gouvernement devra assumer la pleine et entière responsabilité de ses décisions. La colère est aujourd’hui incontrôlable, et il n’est rien de pire que des salariés poussés au désespoir. Nous ne revendiquons pas plus de droits que d’autres secteurs, mais simplement un traitement équitable qui tient compte de la réalité.