On a représenté un métier qui a disparu
, lâche Maria Caruso, 54 ans, déléguée FO au Pari mutuel hippodrome (PMH) et ancienne guichetière sur les champs de courses. Le groupement d’intérêt économique chargé de collecter les paris sur les hippodromes parisiens et à Deauville a fermé en septembre 2015, entraînant la suppression de 207 emplois. Le Pari mutuel urbain (GIE PMU) a repris l’activité et une partie des salariés.
Pour Maria, qui s’opposait au plan social, le combat n’est pas fini car l’inspection du travail a refusé le licenciement de la vingtaine de salariés protégés du PMH, désormais en dispense d’activité. La décision, contestée par PMH, a été confirmée par le ministère du Travail. L’affaire est désormais portée devant le tribunal administratif.
Tous les accords d’entreprise ont été dénoncés
207
C’est le nombre d’emplois qui ont été supprimés à la suite de la fermeture du Pari mutuel hippodrome en septembre 2015.
En juin dernier, FO est arrivée en tête des élections de la délégation unique de personnel et a décroché quatre des cinq sièges de titulaires. La déléguée, qui compte vingt-cinq ans d’ancienneté, veut négocier à l’identique les conditions de licenciement prévues par le PSE pour l’ensemble des salariés protégés. D’autant qu’elle estime avoir subi une forme de discrimination salariale, avec un contrat à temps partiel payé au forfait, sans majoration des heures complémentaires.
Nous avons le couteau sous la gorge, en juillet dernier la direction a dénoncé l’intégralité des accords d’entreprise, qui faisaient office de convention collective, explique Philippe Borel, 60 ans, ancien guichetier, dont le mandat a pris fin en juin dernier. Légalement, elle a l’obligation de négocier mais elle a mis un point final aux négociations au bout de deux réunions.