Partage de la valeur et toujours rien sur les salaires...

InFO militante par Valérie Forgeront, L’inFO militante

© F. BLANC

À  travers une dizaine de réunions prévues, la négociation nationale interprofessionnelle sur le « partage de la valeur » se poursuit jusqu’à fin janvier 2023, date à laquelle émergeraient des propositions. Le gouvernement compte dessus, les voyant comme des outils susceptibles de compléter les mesures d’août dernier sur le pouvoir d’achat. Outre d’annoncer d’ores et déjà une prochaine loi (d’ici la fin du quinquennat) contraignante pour les entreprises sur le « dividende salarié », il a balisé les discussions des interlocuteurs sociaux.

Le patronat campe sur ses positions

Selon la lettre de cadrage, il s’agirait qu’ils fassent des propositions pour renforcer le partage de la valeur entre travail et capital au sein des entreprises et améliorer l’association des salariés aux performances de l’entreprise. Trois axes sont donnés. Faciliter et généraliser des dispositifs existants, ce qui inclut aussi les petites entreprises ; conforter les différents dispositifs (participation, prime PPP, épargne salariale...) et chercher une articulation entre eux. Troisième axe : orienter l’épargne salariale vers les grandes priorités d’intérêts communs. Et cette épargne irait entre autres à l’économie productive et à la transition écologique. En l’absence de propositions à l’issue des discussions, le gouvernement prendra ses responsabilités, a prévenu le ministre du Travail Olivier Dussopt, tandis que le cadrage prévu par le gouvernement n’intègre pas la question des salaires (dont celle du salaire différé). Cela satisfait le patronat qui se refuse à ce qu’elle soit évoquée dans la discussion. Ce que demandent au contraire les syndicats, FO notamment.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération