Paul Barbier, le militantisme, toujours

Portrait par Valérie Forgeront, L’inFO militante

© F. BLANC

Des projets, il n’en manque pas pour développer encore l’UCR. Paul Barbier est le nouveau secrétaire général adjoint de l’Union confédérale des retraités FO.

Il est adhérent FO depuis 1983, date à laquelle il a quitté la FEN. Paul Barbier, bientôt 73 ans, est un militant bien connu de l’organisation, ancien secrétaire général du Snudi-FO de 1989 à 2008. Il est désormais le secrétaire général adjoint de l’Union confédérale des retraités FO, élu lors de l’assemblée générale (AG) de l’UCR-FO qui se tenait les 11 au 12 mai à Marseille. Il succède à Didier Hotte, chaleureusement ovationné lors de cette AG. Natif de Montreuil où il a passé toute sa jeunesse, Paul est fonctionnaire de l’Éducation nationale. Il fut instituteur du secteur de l’enseignement spécialisé. L’ancien étudiant, qui en 1968 combattait sur les barricades, est désormais grand-père avec cinq petits-enfants. Entre-temps, il a enseigné trente années à Angers (Maine-et-Loire). Si Paul et son épouse Dominique ont choisi de poser leurs valises à Angoulême, la « retraite » ne rime pas avec farniente. Celui qui a participé depuis plus de trente ans à développer le Snudi et la FNEC-FP-FO a fait sien le slogan  retraité un jour, syndiqué toujours. Il est encore délégué départemental FO de l’Éducation nationale, investi depuis 2008 à l’UCR, militant au sein de l’UDR-FO (union départementale des retraités FO) de Charente… En 2008  j’ai participé à créer une section fédérale de retraités (au sein de la FNECFP-FO) et suis entré à l’AG de l’UCR et à son bureau national. Militant, toujours.

 Regrouper tous les retraités FO

Ce qui unit tous les retraités, c’est la vignette UCR, martèle-t-il, projetant la mise en œuvre d’actions visant à doper la présence des retraités au sein de l’organisation.  On a besoin d’eux !, lance-t-il. Et si des UDR sont désormais implantées dans quasiment tous les départements, il faut renforcer ce qui a été bâti, mettre en place des dispositifs pour que les adhérents [de syndicats, NDLR] devenus retraités restent syndiqués. Cela passe par un développement des liens entre les UDR et les sections fédérales de retraités, un travail avec les unions départementales... Tout cela vise à regrouper tous les retraités FO, ce qui est l’objectif de la confédération, et bien sûr dans le respect du fédéralisme. Le but est de peser pour faire valoir les revendications, y compris au sein du Groupe des neuf, formé des différentes organisations de retraités et  dont FO est à l’initiative, rappelle-t-il. Quant aux revendications, celle qui arrive toujours en premier porte sur le pouvoir d’achat !, insiste Paul. FO demande un retour à l’indexation des pensions sur les salaires et, tout aussi urgent, une revalorisation de ces pensions. Cela fera d’ailleurs l’objet d’une lettre-pétition au gouvernement alors qu’un questionnaire a été envoyé aux candidats à la députation afin de connaître leurs positions concernant les préoccupations des retraités (pouvoir d’achat, santé, dépendance...). L’UCR travaille aussi en lien avec la fédération SPS-FO, branche santé, sur le dossier Ehpad. FO demande un recrutement massif de personnels qualifiés, l’augmentation des places et structures, ou encore la prise en charge de la perte d’autonomie dans le cadre de l’Assurance maladie et non d’une cinquième branche... L’AG de l’UCR a apporté d’ailleurs tout son soutien à la grève et à la manifestation des salariés des Ehpad des Pays de la Loire à l’appel du Groupement régional de la FSPS-FO, à Nantes devant l’ARS, le 14 juin.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération