Annoncé le 12 juillet dernier, le plan d’investissement doit permettre, selon l’exécutif, de bâtir la France de 2030
. La même mission était confiée au plan de relance et avant lui, en 2017, un grand plan d’investissement (57 milliards d’euros) 2018-2022 consacrait plus de 33 milliards à la transition écologique, à la compétitivité et à l’innovation. Le nouveau plan, dont la présentation a été repoussée à octobre, disposerait lui a priori de 20 à 30 milliards d’euros de crédits sur cinq ans. Par ce biais, le gouvernement se fait fort de mettre fin à la capitulation industrielle des trente dernières années
, et de retrouver notre indépendance industrielle et technologique
, en dopant l’investissement dans différents secteurs d’activité, stratégiques et d’avenir
, et en pratiquant la réindustrialisation. Le plan, qui vise la compétitivité, devrait aussi créer de l’emploi, assure encore le gouvernement.
Les demandes de FO et de longue date…
Les filières industrielles d’avenir seraient l’hydrogène vert, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et le numérique, la décarbonation de l’industrie… ou encore celle des semi-conducteurs, victimes actuellement d’une pénurie mondiale qui pèse sur la production, l’emploi et les salaires sur le territoire national. Au-delà de la mondialisation, cette pénurie confirme également l’impasse des choix précédents en matière de politique industrielle
, pointe Nathalie Homand, secrétaire confédérale chargée de l’économie et de la fiscalité, rappelant que FO, au sein du Conseil national de l’industrie, a tenté d’attirer l’attention de longue date sur cette situation
, et demandé la mise en place d’une stratégie industrielle pilotée et planifiée
. Quant à la transition énergétique, pour être juste, elle ne doit pas se conduire au détriment de l’emploi
, martèle la confédération depuis des mois.