La déclaration de cessation de paiement déposée au tribunal de commerce de Nanterre le vendredi 21 novembre est le résultat d’une décennie d’erreurs stratégiques et commerciales constamment dénoncées par les représentants de Force Ouvrière, qui a entrainé la fermeture de 54 magasins depuis 2006 :
– mauvais investissements ;
– mauvais choix de collections ;
– mauvaise gestion des rythmes commerciaux.
Cerise sur le gâteau : la mutualisation européenne des services de l’entreprise :
– service comptable en Hollande ;
– service marketing en Tchécoslovaquie ;
– service achat marchandise en Italie.
Cette mutualisation, imposée par l’actionnaire principal M. Bata, qui était censée réduire les coûts, a déséquilibré les fondamentaux de l’entreprise en excluant les « savoir-faire ».
Les collections 2014 printemps/été, automne/hiver, complètement décalées par rapport au marché français, ont donné le coup de grâce.
L’actionnaire mégalo préfère abandonner les salariés français plutôt que d’assumer ses erreurs :
– rénovations luxueuses ;
– ouvertures hasardeuses avec des retours sur investissements jamais réalisés ;
– décisions arbitraires absurdes.
Bilan implacable : les pertes seront en 2014 à hauteur de 30 millions d’euros soit un tiers du chiffre d’affaires auxquels s’ajoutent les 12,4 millions de pertes en 2013 !
La situation en Suisse n’est guère plus brillante ! De là à craindre pour nos amis Helvètes …