Quand il n’y a plus moyen de se faire entendre par une direction sourde à toute revendication, le seul moyen qui reste aux salariés est de débrayer ou de se mettre en grève.
C’est le cas à Conforama demain 17 mars 2022. Les salariés de plusieurs magasins, notamment en région pyrénéenne, vont manifester leur indignation.
Ils clament leur colère devant les propositions indécentes de la direction durant les premières réunions de négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les rémunérations. Qu’on en juge :
Un budget de 5 M€ pour les évolutions de rémunérations. Dans ce budget sont incluses les « mesurettes » habituelles (journée de solidarité offerte, maintien de la subrogation, etc.), qui représentent 0,8M€, à déduire des 5M€ du budget global. Restent donc 4,2M€ pour les revendications des salariés, soit peau de chagrin.
A côté de cela, Conforama a bénéficié cette année d’un nouvel allègement « Fillon » de cotisations sociales de 9 984 033€ ! Le budget de la NAO 2022 représente donc moins de la moitié de ces allègements dont la première victime est la Sécurité Sociale, qu’on nous présente alors comme « déficitaire » et que les travailleurs « renflouent » à coup de CSG et CRDS…
Avec un taux d’inflation record, ce budget n’est pas seulement ridicule, il est une véritable insulte à des salariés, déjà traumatisés depuis 2 ans par la suppression de 1 900 postes, la crise sanitaire durant laquelle le minimum leur a été accordé, l’absence de toute connaissance de la stratégie de l’entreprise, mais qui donne tout à celle-ci.
La dernière réunion de NAO aura lieu le 21 mars 2022. La direction de Conforama entendra-t-elle raison ou mettra-t-elle le feu aux poudres ? La balle est dans son camp.