Une mission parlementaire a dressé le bilan des dix ans de Pôle emploi et de la performance de cet établissement public à caractère administratif né de la fusion de l’ANPE et des Assedic en 2008. Selon cette mission commandée en décembre à un député par la commission des Affaires sociales, Pôle emploi est bien moderne
et plutôt réactif
.
En ce qui concerne en revanche sa qualité de service
et son efficience dans le retour à l’emploi
, les choses sont discutables estime la mission qui apporte son analyse des raisons d’une telle situation. Ainsi indique-t-elle, les gains de productivité ont été poussés à leur maximum
et les agents de Pôle emploi subissent une pénurie d’effectifs
permanente.
L’impasse des contraintes budgétaires
Fort de ses observations au cours de cette mission « flash », le rapporteur souligne que des formations sont même organisées (pour les agents, NDLR) pour leur apprendre à optimiser leur portefeuille de demandeurs d’emplois
.
Alors que selon ses statistiques livrées en janvier dernier, Pôle emploi comptabilisait 3 418 600 demandeurs d’emplois inscrits en moyenne au quatrième trimestre 2018 rien qu’au niveau de la catégorie A (demandeur d’emploi sans aucune activité), l’établissement continue à subir cependant une perte de ses effectifs d’agents. 800 postes seront supprimés ainsi cette année.
Pour la mission, l’exercice imposé par les contraintes budgétaires consistant à faire sans cesse plus ou mieux avec moins est dans une impasse : les conditions de travail des conseillers et le service rendu aux usagers sont trop souvent dégradés
. La mission demande des moyens supplémentaires
pour Pôle emploi et estime indispensable de cesser l’hémorragie d’effectifs
.