Mais pourquoi donc avoir voulu stopper au 31 mars l’expérimentation d’une mesure, testée depuis mai dernier sur quarante et un sites et qui semblait déjà recevoir un accueil positif de la part des agents ? C’est la question que se posent les personnels de la police, qui ne comprennent rien à l’arrêt du test de la semaine en quatre jours (S4J) ― sans augmentation du temps de travail – dans les services d’enquêtes et d’investigations. Cela à la suite d’un rapport de l’IGPN transmis en février à la direction de la police nationale, et estimant que ce rythme de travail a un impact négatif sur l’activité des services
. Les policiers sont d’un avis contraire et le font savoir. Roubaix, Charleville-Mézières… Depuis mars, des manifestations ont lieu à l’appel du syndicat FO-Un1té, qui a particulièrement œuvré à la conception de cette expérimentation et demande aux autorités de revenir sur leur décision. Car, dès la mi-mai 2024, les résultats ne se faisaient pas attendre ! (…) la bouffée d’oxygène tant attendue depuis des années dans les services d’investigation était là. Ce nouveau rythme de travail, conciliant vie privée et professionnelle, rencontrait immédiatement son public, sans pour autant impacter le service dû à nos concitoyens
, indiquait le syndicat début mars.
Un système qui doit être sur l’étagère, à portée de main
La question de l’arrêt de l’expérimentation a été directement posée le 13 mars au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, venu saluer à La Teste-de-Buch (Gironde) le congrès de la FSMI-FO (formée de syndicats FO du ministère de l’Intérieur), fédération qui lors de la tenue de cette instance a adopté un nouveau nom, Un1té.MI-FO, et élu à sa tête Grégory Joron (par ailleurs secrétaire général d’Un1té). Je ne comprends pas les éléments qui ont présidé à cette décision
, a ainsi appuyé Grégory Joron, demandant au ministre le prolongement
. Une intervention fortement applaudie. Bruno Retailleau n’a pas apporté toutefois de réponse à cette question précise, préférant évoquer l’attractivité
à retrouver des carrières dans les secteurs régaliens et la nécessité de redonner tout son rayonnement à la filière investigation
. Le ministre a annoncé cependant la présentation de propositions d’ici le printemps
. Celui-ci vient d’arriver…