Pour FO, la revendication ne connaît pas d’entracte

InFO militante par Valérie Forgeront, L’inFO militante

© F. BLANC

En amont ou au lendemain du scrutin de la présidentielle, à quelques jours de la nomination d’un nouveau gouvernement, à quelques semaines des élections législatives... Hors de ce calendrier politique, le travail syndical de FO demeure. Prenant l’initiative d’un courrier adressé dès le 25 avril aux quatre autres confédérations syndicales, FO y dresse la liste, non exhaustive, de ses revendications : la hausse immédiate des salaires, à commencer par le Smic, au-delà du seul rattrapage de l’inflation passée, la hausse du point d’indice de la fonction publique, la défense des services publics, la défense des retraites, de la Sécurité sociale, ou encore une politique économique favorisant le droit à un emploi pérenne, à temps plein, de qualité et justement rémunéré, pour les jeunes dès l’entrée dans la vie active et pour les seniors jusqu’au départ en retraite. Conformément au mandat que lui a confié le CCN, la confédération s’est adressée à ses homologues afin d’examiner les possibilités d’actions communes, efficaces sur des bases revendicatives claires, sur le sujet des retraites en particulier.

Le recul de l’âge de départ en retraite, c’est toujours non !

Car, constate FO, le président réélu, Emmanuel Macron, porte  désormais clairement l’objectif du recul de l’âge légal de départ à la retraite, la remise en cause des régimes existants. Ce à quoi s’oppose FO a encore rappelé, le 24 avril, le secrétaire général, Yves Veyrier. Si pour l’instant, aucun projet officiel sur les retraites n’est mis sur la table, l’exécutif annonce une réforme et évoque quelques grandes lignes, tel le recul de l’âge de départ, à 65 ou 64 ans. L’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, n’a pas hésité à déclarer quant à lui le 25 avril, tout en évoquant la nécessité de discussions et de dialogue, qu’il ne pouvait pas apporter la garantie d’un prochain non-recours au 49-3. Cet article de la Constitution avait été utilisé le samedi 29 février 2020 pour faire passer en force, sans débat ni vote de l’Assemblée, le projet de réforme de système universel par points, finalement suspendu le 16 mars 2020. Dès la mobilisation du 21 septembre 2019, FO a été à l’avant-poste de la contestation de cette réforme structurelle, infondée et réduisant les droits. Pendant quatre mois, par des grèves et des manifestations massives, les travailleurs, jeunes, actifs et retraités, avaient dit leur rejet d’une telle réforme.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération