Alors que le ministère de Fonction Publique a rendu ses propositions de revalorisations aux organisations syndicales mi-juillet, l’Insee publie son étude annuelle sur les rémunérations des fonctionnaires d’État. Les trois dernières études montrent une baisse cumulée des rémunérations de près de 1,6% entre 2010 et 2013.
Après une chute de -0,1 % en 2011 puis de -0,8% en 2012, l’Insee chiffre à -0,7 % en 2013 l’évolution des salaires nets en euros constants pour les 2,167 millions de salariés de la fonction publique d’État. En cause, la poursuite du gel de la valeur du point d’indice mais également la hausse des taux de cotisations salariales au titre de la retraite.
Pour autant, cette baisse n’est pas homogène, elle est plus marquée en haut de l’échelle salariale. Ainsi les 10% de fonctionnaires les moins bien rémunérés ont vu leur salaire progresser de 0,2% tandis que les 10% de fonctionnaires les mieux rémunérés ont subi une baisse de 1%.
La Fédération Générale des Fonctionnaires de FO a rappelé ses revendications : « le dégel immédiat de la valeur du point d’indice est indispensable, et reste la seule mesure concrète pour revaloriser le pouvoir d’achat des fonctionnaires et maintenir le niveau des pensions. » affirme son communiqué. Ce communiqué précise également que « la revalorisation des grilles proposée par le gouvernement dans cet accord n’a pas vocation à compenser la perte de pouvoir d’achat, mais doit améliorer les carrières ». Un dossier supplémentaire à ajouter sur la pile de la rentrée sociale.