Sans concertation préalable, après une première tentative en septembre 2014, le gouvernement confirme sa décision de regrouper les 34 plans de la « Nouvelle France industrielle » lancés en septembre 2013 en une dizaine.
A nouveau, il s’agit d’une réduction dictée par l’austérité : fusionner et réduire pour faire des économies sur les 3,7 Mds de financements prévus pour ces plans.
Dès juillet 2013, Force Ouvrière a défendu la nécessité de retrouver un État stratège et planificateur au service de la défense de l’industrie existante, de la réindustrialisation et des emplois correspondants.
Incontestablement, les 34 plans industriels constituent autant de stratégies porteuses d’une nouvelle offre industrielle française et donc pouvant être génératrice d’innovation, de maintien et de développement d’emplois. Sur le principe, Force Ouvrière est favorable à la démarche et a défendu dès l’origine que le nombre de plans soit conséquent.
Mobiliser les services, les moyens et les outils de la puissance publique au service de 34 ambitions industrielles autour de la construction d’une offre industrielle française d’avenir, capable de s’exporter et de maintenir et créer des emplois nouveaux constitue un impératif en matière d’intervention publique et répond, selon Force Ouvrière, au rôle de l’État.
Les feuilles de route des 34 plans démontrent aujourd’hui leurs intérêts et sens respectifs. S’il convient que l’État les coordonne au mieux, en lien avec le Conseil national de l’industrie, il ne saurait être question qu’il les réduise en nombre et en ambition de contenu (or, fusionner les plans conduit inévitablement à abandonner des secteurs d’activités aujourd’hui concernés par les 34 plans).
Une fois encore l’austérité est suicidaire, y compris pour l’emploi, l’innovation et l’industrie. Force Ouvrière revendique le maintien des 34 plans industriels en cours.