Depuis deux mois, les salariés du secteur privé et du secteur public, avec les syndicats FO, CGT, Solidaires, FSU et les organisations UNEF, UNL FIDL, sont mobilisés pour le retrait du projet de loi travail.
Ce projet veut détruire les droits sociaux collectifs et accroitre les inégalités ainsi que la précarité.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est la destruction programmée des conventions collectives de branches, du Code du Travail par le transfert de pans entiers du droit et de la négociation collective au niveau de l’entreprise. La destruction des droits individuels acquis, les facilitations des licenciements, l’affaiblissement de la médecine du travail, le travail de nuit non payé, le fractionnement des 11 heures de repos obligatoire, la remise en cause des assurances sociales collectives sont au cœur de ce projet inacceptable.
Cette logique de remise en cause des garanties et des droits collectifs concerne tous les salariés du privé comme du public.
L’opposition à ce texte est majoritaire dans le pays. Malgré ce rejet, le gouvernement vient de décider de passer en force en utilisant un déni de démocratie, l’article 49-3 de la Constitution.
Cette situation nécessite d’amplifier les mobilisations qui ont vu, le 31 mars 2016, lors de la journée de grève interprofessionnelle plus de 1,2 millions de salariés, de jeunes et de retraités en manifestation.
« Les organisations syndicales CGT-FO-FSU-Solidaires et les syndicats étudiants et lycéens UNEF-UNL-FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales pour débattre des modalités d’action, de la grève et de sa reconduction.
Elles appellent à deux nouvelles journées de grève et de manifestation mardi 17 mai et jeudi 19 mai prochains ». Une manifestation nationale est envisagée.
Plusieurs secteurs professionnels ont déjà répondu à cet appel (cheminots, routiers, énergie, chimie, construction, aéroport de Paris, etc.) et ont décidé la grève.
La Fédération Nationale de l’Action Sociale FO appelle à la Grève dans tout le secteur Social et médico-social à compter du mardi 17 mai 2016.
Elle invite ses syndicats à organiser, dans l’unité, dans tous les établissements et services, des assemblées générales des personnels pour décider de la grève et sa reconduction.
Face au mépris du gouvernement, et pour obtenir le retrait du projet de loi « Travail » le moment est venu de lui opposer la grève interprofessionnelle reconductible.