L e revenu disponible global des ménages aurait plus progressé ces cinq dernières années (+ 8 %) que les cinq précédentes, prétend le gouvernement qui vante son « bilan redistributif », né de mesures et de réformes (taxe d’habitation, ISF, prime d’activité, bascule des cotisations sociales vers la CSG...). Un rapport de l’OFCE indiquait lui, en revanche, début 2020, que l’effet cumulé des mesures socio-fiscales de 2018 à 2020 reste très fortement marqué par le geste fiscal effectué en direction des ménages les plus aisés en début d’année 2018. [...] l’effet cumulé des mesures prises depuis le début du quinquennat devrait être négatif pour les 10 % de ménages les plus modestes
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Des réformes qui amoindrissent les droits
Et le comité d’évaluation (France Stratégie) de la réforme 2018 sur la fiscalité du capital vient, lui, de souligner l’absence d’effet de ruissellement
sur l’économie, contrairement aux prédictions de la réforme qui annonçaient la réalisation d’investissements par les plus aisés.
Les plus fragiles constatent déjà, eux, les effets désastreux des récentes réformes (Assurance chômage, APL...) sur leur pouvoir d’achat. Et tandis que celles-ci ont été décidées au nom des économies à réaliser sur les dépenses publiques, d’autres induisent chaque année un manque à gagner de recettes pour les comptes publics, dont ceux de la Sécurité sociale.
Et comment oublier aussi que le salaire différé des travailleurs est mis à mal par la fiscalisation (CSG) des cotisations sociales. Pour FO, ce genre d’attaque des droits n’est en rien une avancée pour le pouvoir d’achat.