Pouvoir d’achat : la demande salariale demeure

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

© Pascal SITTLER/REA

Le conflit en Ukraine va ralentir la croissance économique hexagonale, déjà fragilisée par la crise sanitaire. Si la Banque de France ne prévoit pas à ce stade de récession, l’institution table cependant sur une baisse de la croissance de 0,5 % à 1,1 % et une inflation moyenne de 3,7 % sur l’année. L’envolée des prix dépasserait même 4 % fin mars selon l’Insee.

Le Premier ministre a reçu les interlocuteurs sociaux le 8 mars pour évoquer le futur « plan de résilience ». Le patronat a de nouveau demandé au gouvernement des mesures de soutien, cette fois pour faire face aux conséquences du conflit : difficultés d’exportation, d’approvisionnement, hausse du coût des matières premières, probable baisse de la consommation... Ces demandes ont été entendues.

Pour l’instant, pas de coup de pouce au Smic

Pour FO, les profits records réalisés, y compris pendant la crise Covid, par les grandes entreprises devraient servir à renforcer le pouvoir d’achat des salariés au lieu d’être reversés sous forme de dividendes. Or les employeurs rechignent à augmenter décemment les salaires et les conflits autour des NAO sont nombreux. Le 18 mars, le chef de l’État a quant à lui répété qu’il n’y aurait pas de coup de pouce au Smic. Pour FO, c’est pourtant la première mesure à prendre – avec la hausse du point d’indice – pour relever le pouvoir d’achat des Français.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération