La grogne monte chez les retraités. Si les pensions de base seront revalorisées de 0,8% au 1er octobre, l’année 2018 sera une année blanche. Insuffisant, pour l’Union confédérale des retraités FO (UCR-FO) et huit autres organisations, qui appellent les retraités à se mobiliser le 28 septembre. La hausse annoncée ne fera que compenser l’inflation des douze mois précédents sans procurer du pouvoir d’achat aux retraités, alors même que les pensions sont bloquées depuis quatre ans !
Le groupe des 9 (UCR FO, UCR CGT, UNIRS-Solidaires, UNIR-CFE-CGC, CFTC, FSU, FGR FP, LSR, l’UNRPA…) a demandé à plusieurs reprises à être reçu par le président de la République. Ce dernier prétextant un emploi du temps chargé
nous a opposé une fin de non recevoir et nous a renvoyés sur la ministre de la Santé. Ainsi, 16 millions de retraité-e-s seraient une telle quantité négligeable pour le locataire de l’Elysée qu’il ne trouverait pas le temps de recevoir leurs représentants. Pourtant, nous en avons des choses à lui dire et des revendications à faire valoir. Mais il est vrai qu’à ses yeux nous sommes des nantis et que nous devons nous taire et faire des efforts… C’est la raison pour laquelle il s’apprête à augmenter la CSG de 1,7 point et à réduire ainsi le pouvoir d’achat de dix millions de retraités, en considérant qu’au-delà de 1 200 euros de pension pour une personne vivant seule, 2 042 euros à deux pour un couple, un retraité est suffisamment aisé… Ainsi, dès le 1er janvier cette mesure aboutira à une perte annuelle de plusieurs centaines d’euros pour plus de 60 % de retraité-e-s.
L’UCR-FO accepte d’autant moins un tel mépris que les « efforts », les retraité-e-s les ont déjà faits. Leurs pensions sont bloquées depuis 4 ans et ils subissent une fiscalité est de plus en plus lourde : y a eu les 0,3% de la CASA, la suppression de la 1/2 part fiscale pour les personnes vivant seule ayant élevé au moins un enfant, la fiscalisation des majorations familiales, et, cerise sur le gâteau, la baisse annoncée de 5 euros des APL…
L’UCR-FO accepte d’autant moins ce mépris que les retraité-e-s ont non seulement largement contribué au développement et à la richesse de ce pays mais occupent, plus que jamais, une place dans la société que personne ne peut contester.