Alors que plus de 150 services d’urgence sont toujours en grève et après de nombreuses actions et mouvements, le ministère de la santé a décidé de publier un décret et un arrêté instituant une indemnité forfaitaire de risque à certains agents.
Depuis sa publication, FO dénonce :
• L’absence de négociation avec les organisations syndicales impliquées (FO, CGT, SUD), qui revendiquent avec les personnels une prime de 300 euros pour tous et non pas d’environ 100 euros.
Le 4 juillet 2019, la Fédération des personnels des Services Publics et de Santé FO a prévenu le cabinet de la ministre sur les difficultés de mise en oeuvre de ce décret et l’a interpellée de vive voix sur les discriminations inacceptables que son application concrète risquait d’engendrer.
Le 5 juillet, au travers d’un courrier concernant notre exigence de renforcer immédiatement les effectifs des services des urgences et l’ouverture de lits d’aval de médecine, FO rappelait à Madame Buzyn ses revendications sur cette prime et les problèmes engendrés par la rédaction de ce décret.
Aujourd’hui, force est de constater que ces textes sont trop sujets à interprétations des chefs d’établissements. Pour FO, cela démontre une nouvelle fois la précipitation du Ministère qui aboutit déjà à une inégalité de traitement des agents des services des urgences en fonction des hôpitaux où ils exercent !
Pire encore, ce texte semble exclure totalement du bénéfice de la prime :
• Les agents dont l’affectation est partagée entre le SMUR (ou urgences générales ou pédiatriques) ET un autre service ;
• Les agents des unités d’urgences gynécologiques-obstétricales, des unités d’urgences psychiatriques, mais aussi des services de régulation des urgences.
Cette situation est intolérable pour Force Ouvrière, qui dans ces circonstances, exige que TOUS les agents bénéficient de cette prime de risque :
• Quel que soit le grade (ARM, PARM...) ;
• Quelle que soit l’affectation permanente ou partielle dans un service d’urgence ;
• Et quelle que soit la spécialité des urgences concernées (générale, psychiatrique, gynécologique...) ou des services de régulation des urgences.
D’ores et déjà, des agents des services dits de régulation se sont ajoutés à la liste des grévistes des services des urgences.
C’est pourquoi, la Fédération des personnels des Services Publics et de Santé FO a saisi ce jour la Ministre de la Santé, afin qu’elle revoie urgemment sa copie.
La Fédération des personnels des Services Publics et de Santé FO apporte son soutien à l’ensemble des agents en grève.