Prime : un mot qui gagne à être connu

Le mot par Michel Pourcelot

La tendance aux primes semble s’amplifier ces derniers temps. De prime abord, le mot « prime » semble signifier un cadeau, une gratification. En fait, il tire son origine du latin primus, signifiant « commencement » ou « premier ». Il a par la suite gagné le domaine économique sous l’Ancien Régime et pris le sens de récompense en se confondant avec le mot anglais prime, qui lui vient du latin praemium, signifiant don pour service rendu, avantage (prérogative ou bénéfice d’un succès), butin (ce qui est pris à l’ennemi). En droit du travail, une prime versée ponctuellement et de montant variable est qualifiée de libéralité.

Certaines sont à risque

La prime n’est pas l’ennemie pour FO, qui a revendiqué la généralisation de la prime transport, mais cela ne doit pas occulter son rôle de complément de salaire, permettant ainsi de dispenser l’employeur d’une rémunération convenable, un prime objectif. Déjà en 2015, s’agissant de la prime d’activité, FO faisait cette analyse : Des augmentations de salaires sont le meilleur moyen d’éviter de dépendre d’une prime d’activité pour vivre, tout en créant de l’activité économique en prime. Elle mettait aussi en garde contre le principe même de l’institutionnalisation d’un complément salarial.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante