Prison : les pénitentiaires FO contestent la fermeture de Clairvaux

Emploi et Salaires par  Valérie Forgeront

Manifestation devant la Maison centrale de Clairvaux le lundi 9 mai 2016.

Des dizaines d’agents se sont rassemblés ce lundi matin 9 mai à l’appel de FO devant la maison centrale de Clairvaux (Aube). Ils contestent la fermeture annoncée de cette prison.

Les personnels de la maison centrale de Clairvaux, située à Ville-sous-la-Ferté (Aube), ont organisé ce matin 9 mai devant l’établissement un rassemblement de protestation à l’appel de FO.

Fin avril, le ministre de la Justice, M. Urvoas, a en effet annoncé la fermeture prochaine de cette prison au nom de sa vétusté.

Pour FO pénitentiaire (SNP-FO), majoritaire au sein de cet établissement, il n’en est rien.

Claivaux occupe le site d’une ancienne abbaye cistercienne construite au XIIe. L’abbaye a été transformée en prison en 1804. De nouveaux bâtiments dédiés à la Centrale ont été construits dans les années 1960.

Menace sur 1 000 emplois locaux

Les 200 agents affectés à Clairvaux y « travaillent et exercent leur mission dans des conditions optimales et sécurisantes » relève ainsi le SNP-FO.

Cette prison qui compte 150 à 160 détenus « ne souffre pas de sureffectif » indique encore FO et elle est conçue comme une « vraie maison centrale prévue pour des détenus purgeant de longues peines. »

Par ailleurs insiste le SNP-FO, au-delà de l’effectif de l’établissement pénitentiaire, près de 1 000 emplois locaux sont indirectement liés à l’existence de la prison. « Clairvaux sans son établissement pénitentiaire perdra une activité socio-économique vitale pour une région déjà très sinistrée sur le plan économique. »

 Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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