Les personnels de la maison centrale de Clairvaux, située à Ville-sous-la-Ferté (Aube), ont organisé ce matin 9 mai devant l’établissement un rassemblement de protestation à l’appel de FO.
Fin avril, le ministre de la Justice, M. Urvoas, a en effet annoncé la fermeture prochaine de cette prison au nom de sa vétusté.
Pour FO pénitentiaire (SNP-FO), majoritaire au sein de cet établissement, il n’en est rien.
Claivaux occupe le site d’une ancienne abbaye cistercienne construite au XIIe. L’abbaye a été transformée en prison en 1804. De nouveaux bâtiments dédiés à la Centrale ont été construits dans les années 1960.
Menace sur 1 000 emplois locaux
Les 200 agents affectés à Clairvaux y « travaillent et exercent leur mission dans des conditions optimales et sécurisantes » relève ainsi le SNP-FO.
Cette prison qui compte 150 à 160 détenus « ne souffre pas de sureffectif » indique encore FO et elle est conçue comme une « vraie maison centrale prévue pour des détenus purgeant de longues peines. »
Par ailleurs insiste le SNP-FO, au-delà de l’effectif de l’établissement pénitentiaire, près de 1 000 emplois locaux sont indirectement liés à l’existence de la prison. « Clairvaux sans son établissement pénitentiaire perdra une activité socio-économique vitale pour une région déjà très sinistrée sur le plan économique. »
