L e gouvernement redouterait-il de nouveaux mouvements sociaux liés à la hausse vertigineuse du prix de l’énergie ? Les tarifs du gaz ont bondi de 12,6 % en octobre, et une nouvelle hausse est attendue en novembre. Et l’électricité pourrait connaître une flambée des prix dès février 2022. Quant au carburant, son prix ne cesse de s’envoler. Face à cette situation, l’exécutif a multiplié les annonces ces dernières semaines pour prétendument préserver le pouvoir d’achat des ménages.
Tour de passe-passe
Ainsi, un bouclier tarifaire
sera mis en place en novembre. Or il s’agit d’un tour de passe-passe
pour le secrétaire général de FO, Yves Veyrier. En effet, si ce système permet de geler la hausse des prix du gaz jusqu’en avril et de limiter celle de l’électricité, la note sera ensuite étalée dans le temps, et sera donc bien payée par les ménages… à la fin du printemps 2022.
De même, Yves Veyrier juge insuffisant le chèque énergie de 100 euros qui sera versé aux ménages les plus pauvres. Car non seulement ce montant ne permettra pas de compenser la hausse des factures, mais son versement reste soumis à conditions de ressources, excluant de fait tous ceux qui dépassent de peu le seuil de pauvreté. Pour FO, seule la hausse des salaires permet de préserver le pouvoir d’achat.