A près un premier appel à une grève unitaire massivement suivie le 18 février, les syndicats de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) appellent de nouveau les agents à se mobiliser pour les salaires le 25 mars. Pour FO-Groupe RATP, cela doit se traduire par une augmentation de 90 à 100 euros net pour tous. Sans inflexion majeure de l’entreprise, le 25 mars marquera le début d’une action longue et dure pour le service public
, prévient le syndicat.
Dans le cadre des NAO, les agents n’ont obtenu que 0,4 % d’augmentation générale, malgré une inflation en hausse de 2,9 % sur un an, selon l’Insee. La direction estime pour sa part que sa proposition conduit à des augmentations de 2,7 % en moyenne. Or, selon les syndicats, sont intégrés à cette hausse l’avancement, l’ancienneté et des mesures catégorielles qui ne concernent pas tous les salariés.
L’entreprise annonce avoir clôturé les NAO mais nous exigeons leur réouverture, l’investissement du personnel doit être reconnu à sa juste valeur
, prévient Laurent Djebali, secrétaire général de FO-Groupe RATP. D’autant que la RATP a annoncé le 4 mars un bénéfice net de 207 millions d’euros en 2021 et une hausse de l’intéressement. C’est la preuve que l’exercice est en nette amélioration
, souligne-t-il.
Régression sociale
Le 25 mars, l’ensemble des syndicats du réseau de surface (bus et tramway) appellent aussi les agents à faire grève contre l’ouverture à la concurrence des transports publics franciliens, qui fait craindre une dégradation des conditions de travail et une régression sociale. Les bus seront concernés dès 2025. Le réseau aujourd’hui exploité par la RATP sera découpé en douze lots de lignes soumis à des appels d’offres dans le cadre d’une délégation de service public. La RATP y postulera par le biais d’une filiale.
Déjà, la direction a unilatéralement dénoncé les accords sur le temps et les conditions de travail des machinistes-receveurs en mars 2021. Les discussions se poursuivent autour de nouvelles conditions de travail, mais les propositions de la direction sont inacceptables
, dénoncent les syndicats.