Faut-il annoncer la mort du statut de la fonction publique pour candidater au poste de ministre de la Santé ? La question mérite d’être posée…
S’agit-il d’un ballon d’essai, ou d’une énième provocation de Monsieur Hirsch ? Quoi qu’il en soit, l’article relatif au statut des fonctionnaires hospitaliers paru le 3 mai 2022 dans le journal Les Échos, est par son contenu inadmissible. Notamment concernant les mesures à prendre pour réformer la Fonction Publique hospitalière.
Pour la Fédération FO-SPS la vision de Monsieur Hirsch, est particulièrement décalée, étriquée, et sans fondements, elle peut d’ailleurs apparaître comme un acte de candidature au poste de ministre de la Santé, répondant certainement à ses propres ambitions, mais en aucun cas aux besoins des fonctionnaires et de l’hôpital public.
Sa vision individualise les salaires et le régime indemnitaire faisant fi des statuts actuels, afin de privatiser l’Hôpital public ! C’est une très mauvaise réponse au regard du manque d’attractivité des métiers de la santé et du manque de considération exprimé par les agents de la FPH. Le problème ce n’est pas le statut, mais son non-respect notamment par le taux de contractuels qui ne cesse de s’accroître.
Manifestement aucun enseignement n’a été tiré par Martin Hirsch de la crise sanitaire que nous avons traversée et qui perdure. Au lieu de s’épancher dans les journaux, ce monsieur devrait d’avantage se recentrer sur sa mission de gestion quotidienne de l’AP-HP qui fait apparaître un certain nombre de problématiques.
La Fédération FO-SPS condamne et combattra toute privatisation rampante, et orientation libérale visant à une marchandisation du soin. Elle revendique tout au contraire le respect des agents et des recrutements massifs sur des postes statutaires pour renforcer la FPH.
Force Ouvrière défend une fonction publique garante de l’égalité de traitement des fonctionnaires dans une République une et indivisible.