La Fédération des personnels des Services Publics et de Santé Force Ouvrière a appris, la semaine dernière, par voie de presse, que le ministre de la Santé allait rencontrer les syndicats représentatifs de la FPH. C’est donc le mardi 26 juillet à 14H15 que les organisations syndicales ont été conviées à une visioconférence à 12H30 le lendemain !!
Alors que la Fédération Hospitalière de France, l’ordre infirmier, des syndicats de médecins, des associations…avaient été reçus avant la prise de décision du ministre sur la non-réintégration des agents suspendus non vaccinés, la Fédération FO-SPSS a jugé que cette invitation tardive ne servirait qu’à expliquer les raisons de son arbitrage.
Qui est à même de parler pour les agents de la FPH ?
Cela démontre, le peu de considération du ministre de la Santé envers les syndicats représentatifs des 1,2 million d’agents de la fonction publique hospitalière.
Au regard du contexte actuel et malgré plusieurs courriers de sollicitations, la Fédération déplore amèrement l’absence de contact avec l’exécutif depuis sa prise de fonctions, souhaitant qu’une négociation s’initie très rapidement devant le chaos hospitalier !
La Fédération FO-SPSS a rappelé au ministre de la Santé ses revendications de normer les services, de redonner des perspectives de carrière pour relancer l’attractivité des métiers hospitaliers, afin de permettre à l’hôpital de sortir de cette situation.
FO lui a signifié aussi que nul besoin d’une énième conférence sur le sujet car tout avait été débattue sur la partie organisationnelle et financière au moment du Ségur … Tout continue, par ailleurs, à s’aggraver parce que l’immobilisme du gouvernement sur les effectifs, sur les conditions de travail et les lits, enlise la situation des établissements et de leurs personnels. FO a déclaré qu’il fallait du courage politique et surtout des moyens financiers, notamment ceux qui ont été retirés ou non attribués pendant des années.
Pour la Fédération FO-SPSS, la santé est un investissement et non une dépense, la crise sanitaire en témoigne jour après jour.
Force Ouvrière, comme dans le Ségur, est prête à se mettre autour de la table pour travailler et négocier… À 12H30 à l’heure du déjeuner !! La Fédération FO-SPS, en présence des autres organisations syndicales présentes (CGT, UNSA, SUD), a réitéré sa demande d’ouverture de négociations et rappelé sa revendication de voir réintégrer les agents suspendus sous protocole (masque FFP2 et tests réguliers). FO a rappelé que l’arrêté des ratios promus promouvables n’était toujours pas paru, ce qui laisse à penser que le versant hospitalier de la Fonction Publique est la cinquième roue du carrosse en termes de promotions et qu’il est temps que le ministère de la Santé s’émancipe du frein que constitue la DGAFP.
FO a exigé le versement du Complément de Traitement Indiciaire au 3 000 agents de la FPH non encore éligibles.
Des réunions bilatérales vont débuter avec les organisations syndicales dès la semaine prochaine. A cette occasion, FO rappellera l’ensemble de son cahier de revendications
Le Ministre a indiqué vouloir « changer de paradigme parce que la base n’était pas bonne » et « qu’il fallait passer d’une logique d’offre de soins à une logique de réponse aux besoins de santé ». FO lui a répondu que l’heure devait être à l’action car les hospitaliers ont besoin rapidement de perspectives, faute de quoi, de nombreux agents continueront encore sur le départ de la FPH.
Afféré dans la mise en place des 41 mesures d’urgences, le gouvernement en viendrait à oublier que la situation émane de plusieurs décennies de rigueur budgétaire et de réformes successives ne répondant en rien aux besoins de l’hôpital public et de ses structures sociales et médico-sociales. Pour FO, un plan pluriannuel de formations et de recrutements massifs pourrait laisser entrevoir des perspectives d’amélioration des conditions de travail et du système de santé en général.