Alors que la mobilisation contre la réforme du bac n’a cessé de s’amplifier depuis le 20 janvier, date à laquelle ont démarré les premières épreuves de contrôle continu instaurées par cette réforme, les interventions des forces de l’ordre se sont multipliées, non seulement aux abords, mais aussi à l’intérieur même des établissements. Elles ont à plusieurs reprises débouché sur des violences, des interpellations et des gardes à vue à l’encontre de lycéens.
La Fédération FO dénonce l’inacceptable
Dans certains cas, « des élèves ont été séquestrés dans les salles fermées à clé. Des lycéens sont gazés, molestés, matraqués. Les convocations au commissariat se sont multipliées cette semaine », dénonce la FNEC-FP FO, soulignant qu’elle « ne peut pas l’accepter ! ».
La fédération, qui revendique le retrait de la réforme du bac depuis l’origine, soutient « tous les rassemblements organisés pour demander l’annulation des épreuves de contrôle continu du nouveau bac (EC3), le retour à un examen national, terminal et anonyme, ainsi que l’arrêt immédiat des intimidations, menaces, répressions, et de toutes les interventions de la police pour faire passer ces épreuves. »
Pour que l’écoute des revendications l’emporte d’urgence
Elle a appelé les personnels à se réunir et à adopter des motions en direction du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, pour que cesse la répression à l’encontre des élèves et que le gouvernement entende les revendications.
Le 4 février déjà, la Confédération FO, alertée par sa fédération, en appelait « à la raison et à l’apaisement de la part des pouvoirs publics (…) afin que le dialogue, l’écoute des revendications et la négociation l’emportent d’urgence. »
Ce 6 février, le ministère a de nouveau fait la sourde oreille en ne recevant pas la délégation des organisations syndicales. « Nous y retournerons » a d’ores et déjà fait savoir le secrétaire général de la FNEC-FP FO Clément Poullet, dans son intervention devant les manifestants.