Rentrée... dans le dur

Revue de presse par Michel Pourcelot

La rentrée s’annonce particulièrement tendue dans de nombreux domaines, notamment scolaire et social. Les médias en ont largement fait état.

Challenges
« Polémique sur les créations de postes, grève attendue des enseignants contre la réforme du collège, remise en cause de la notation des élèves... ». La ministre de l’Education va avoir un emploi du temps aussi chargé que nombre de classes avec « plusieurs dossiers explosifs sur le feu. Pour éviter qu’ils s’embrasent, elle multiplie les démentis - "la promesse des 60 000 postes sera tenue", il n’y a pas de crise des vocations chez les enseignants » - et insiste sur les nouveaux moyens budgétaires dont son ministère bénéficie ». Quant à ceux des parents...

Le Dauphiné Libéré
« La flambée de certaines fournitures et la flopée de frais annexes devraient au final faire gonfler la facture pour les parents, alors que l’allocation de rentrée (ARS) n’a pas été revalorisée. Pour la Confédération syndicale des familles, le budget moyen consacré à la rentrée scolaire devrait connaître une hausse de 3,4% par rapport à 2014. Du coup, l’heure reste aux économies ». Maitre mot de cette rentrée.

Ouest-France
« Un nouveau schéma sanitaire est d’autant plus incontournable que le "virage ambulatoire" est clairement affiché au niveau national. Cela veut dire : limitation des séjours à l’hôpital, hausse de l’hospitalisation de jour, développement des soins de suite et de réadaptation ». Rentré à l’hôpital et vite sorti. Dans le virage.

Le Parisien
Quant aux entrées urgentes : « au moins 67 services d’urgences sur 650 sont menacés de disparition, selon un rapport remis à la ministre de la Santé Marisol Touraine en juillet et que révèle Le Figaro dans son édition de ce lundi ». Le gouvernement a démenti mais les rapports sont généralement plus suivis que les malades.

Libération
En parlant de rapport, il en est un qui devrait prôner l’amaigrissement forcé du Code du Travail préconisé par le chef du gouvernement : « cet approfondissement de la "flexibilité à la française" devrait débuter par la remise, en septembre, du rapport Combrexelle -ancien directeur du travail- sur la place de la négociation d’entreprise ». Car suivant sa logique, « après trois ans de réformes plutôt inattendues de la part de la gauche -politique de l’offre, accords compétitivité, réforme du licenciement, des prud’hommes- l’exécutif devrait poursuivre sur sa lancée "sociale-libérale". En s’avançant encore un peu plus, à la rentrée, sur un dossier très sensible pour sa majorité : le code du travail. "Nous devons repenser la façon d’élaborer une réglementation du travail devenue trop complexe", a ainsi plaidé le Premier ministre ».

La Tribune
« Pour ce faire, il songe à donner davantage de poids aux accords d’entreprise, au détriment de la loi ». Un Code du Travail amaigri et un poids écrasant à l’entreprise. Ce dont « des syndicats comme FO et la CGT ne veulent absolument pas entendre parler. Ces organisations ont trop conscience du fait que la mauvaise conjoncture économique pousserait des syndicats à conclure des accords défavorables, sous la pression d’un chantage à l’emploi ». Une pression qui va faire trinquer.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante

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