Réorganisation : avis de tempête sur les CPAM

Protection Sociale par Françoise Lambert

Il inquiète fortement les représentants du personnel FO au sein de l’Assurance maladie. Un vaste chantier de réorganisation des caisses, baptisé TRAM (Travail en réseau de l’Assurance maladie) est en cours. L’employeur « Assurance maladie » n’a pas attendu les énièmes exhortations de la Cour des comptes sur la nécessité d’économiser sur la gestion du personnel pour mettre en œuvre le TRAM. Issu de la Convention d’objectif et de gestion (COG) signée entre l’État et la Caisse nationale d’Assurance maladie pour 2014-2017, mais dépassant ce cadre contractuel, le projet prévoit la mutualisation, c’est-à-dire le regroupement d’activités, au niveau national et au niveau local. En Île-de-France, la gestion de la paie des agents des huit Caisses primaires d’Assurance maladie, ou CPAM, organismes départementaux, sera confiée aux CPAM de Créteil et Versailles, tandis que celle des salariés du contrôle médical sera « délocalisée » à Bordeaux. À terme, il s’agit de créer des « pôles » nationaux ou régionaux par activité, déconnectés de leur actuel ancrage départemental. De nombreux domaines seront concernés, des rentes d’accidents du travail jusqu’au traitement des feuilles de soins.

Des conséquences dramatiques

« TRAM bouleverse totalement l’architecture de la Sécu et le service aux assurés sociaux, avec des conséquences qui pourraient être dramatiques pour le personnel et les usagers, dont la disparition de la proximité », indique Laurent Weber, de la section FO des Organismes sociaux.

Pour FO, seul le maintien entier de structures départementales est à même d’assurer un service de qualité aux assurés. 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante