Retraite : la mobilisation continue

Revue de presse par Christophe Chiclet

9e manifestation contre la réforme des retraites voulant instaurer un régime de retraite à points. Paris le 6 février 2020. Photos : F. Blanc

Contrairement aux espoirs du gouvernement, la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, voire s’accentue dans certaines régions et professions. Aperçu dans la presse.

AFP
L’agence dresse un état des lieux : De son côté, Force Ouvrière a écrit aux parlementaires pour qu’ils n’approuvent pas le projet de loi et qu’ils demandent au gouvernement d’y renoncer. Dans la rue, des actions se sont poursuivies cette semaine [3-6 février], organisées notamment par des fonctionnaires (police scientifique, éboueurs, égoutiers…), ports morts… Les salariés du secteur de l’énergie restent aussi mobilisés, notamment dans le traitement de déchets et le nucléaire.

Le Figaro
Dans toute la France : Tramway bloqué par des pompiers allongés sur les rails à Nice, chaîne humaine d’avocats à Tours, intrusion d’enseignants-chercheurs dans les locaux du Medef de Lille… Les opposants à la réforme des retraites ont poursuivi leurs actions et sont redescendus dans la rue pour la neuvième fois, jeudi [6 février], contre un projet décrit comme injuste et dangereux.

L’Humanité
De nombreux agents des secteurs publics, de la santé, de l’éducation nationale… et des salariés du privé ont ainsi défilé de la gare de l’Est jusqu’à la place de la Nation. C’est une question de survie, on se souvient que des textes de loi comme le CPE ont été annulés après avoir été adoptés, explique Julien Allayaud, égoutier dans le Val-de-Marne, bombe de peinture à la main. À ses pieds, il a dessiné la forme d’un corps sur le bitume avec l’inscription Égoutier mort au travail.

Sud Ouest
Le grand quotidien aquitain n’hésite pas à titrer son article La mobilisation sociale repart à la hausse. Il décrit la manifestation : Hier [6 janvier], les enseignants se sont levés à l’aube pour édifier un mur de parpaings devant l’entrée du rectorat avant l’arrivée des personnels. La construction a été rebaptisée mur du mépris. D’après les syndicats, ils étaient plus de 8 000 manifestants dans les rues de Bordeaux : Les cheminots, toujours équipés de fumigènes, sont nettement moins nombreux qu’au début mais, cette fois, universitaires et étudiants sont entrés dans la danse. Le nouveau sujet qui fâche est en effet la LPPR, la future loi recherche, dont les enseignants redoutent qu’elle accentue la précarité. L’Université Bordeaux-Montaigne est d’ailleurs restée fermée toute la journée.

Christophe Chiclet Journaliste à L’inFO militante