On donnait les syndicats moribonds et les Français incapables de dire non solidairement, encore une fois, les prévisions étaient fausses.
Nos gouvernants par la précarisation des métiers liés à l’une des principales richesses du pays, le tourisme, ont réussi l’impossible, faire se mobiliser en masse des salariés qui, déjà dans une grande précarité, n’avaient pas pour habitude de participer aux mobilisations syndicales et encore moins sur la durée. CDI et CDD se sont retrouvés pour un même combat, préserver leur avenir.
Les métiers liés à la saisonnalité sont incontournables et leur professionnalisation l’est aussi.
La perte de la satisfaction du devoir accompli se généralise en même temps que les conditions de vie se détériorent, coût : du transport, du logement, de la vie, de l’énergie ; raccourcissement des saisons ; lissage des heures supplémentaires, et viennent se rajouter les réformes du chômage et celle de la retraite.
Les mieux formés s’en vont, les anciens s’accrochent ! Ceux de nos enfants qui pourraient poursuivre des études ne le peuvent plus faute trop souvent du manque de moyens des parents ou s’en vont en courant de peur de subir les mêmes conditions de vie de plus en plus précaires. Privés de chômage et faute de trouver un emploi pérenne à l’intersaison, certains n’auront d’autre possibilité que de prendre au coup par coup les propositions de plus en plus nombreuses de travail « au noir ».
Non seulement tous nos métiers sont intenses et beaucoup peinaient pour arriver entier et en bonne santé à l’âge toujours repoussé de la retraite, on leur rajoute 24 mois supplémentaires !
Que ceux qui auront la responsabilité de voter cette loi inutile et absurde, dictée par un exécutif aux ordres, réalisent les conséquences de leur acte, d’abord par empathie pour ceux qui vont y perdre la santé ensuite que leur action restera en mémoire d’un électorat défavorable à 70%.
Les syndicats ont contenu cette colère, notre gouvernement s’il ne tient pas compte de notre mise en garde, sera responsable des débordements s’il devait y en avoir.
Des solutions ont été proposées par notre organisation syndicale.