Les retraités veulent avant tout que la loi soit respectée
, martèle Paul Barbier, secrétaire général adjoint de l’UCR-FO. Avec le groupe des 9, rassemblant différentes unions syndicales de retraités, FO appelle à une nouvelle mobilisation ce mardi 24 octobre. Des rassemblements auront lieu devant les préfectures et devant Matignon à Paris.
Si le gouvernement a annoncé la revalorisation des pensions à hauteur de 5,2% au 1er janvier 2024, le compte n’y est pas !
, s’indigne le militant. La loi, et plus précisément l’article L. 161-25 du code de la sécurité sociale, prévoit que les pensions soient revalorisées à hauteur de l’inflation. Or, l’inflation au mois d’août s’établit à 5,34 %, donc cette revalorisation demeure en deçà de l’inflation réelle.
Un pouvoir d’achat en recul de 10% depuis 2017
Avec les autres unions, l’UCR FO exige une revalorisation des pensions à hauteur de 10 % pour rattraper le retard accumulé et la perte du pouvoir d’achat qu’ont subie les retraités depuis plusieurs années
. Selon les calculs du groupe des 9, depuis 2017, les retraités ont vu leur pouvoir d’achat fondre de 10 %, et plus encore si l’on remonte aux 20 dernières années !
. Ces calculs prennent en compte l’augmentation de la CSG, décidée en 2018. Les retraités se retrouvent dans une situation dans laquelle la majorité d’en eux a perdu en moyenne 3,2 mois de pensions. Et pour ceux qui ont été les plus touchés par cette hausse, cela monte à une perte de quatre mois de pension.
Une pétition a été mise en ligne en juillet sur internet. Depuis, elle a recueilli près de 30 000 signatures. Et cela ne prend pas en compte les signatures papiers récoltées sur le terrain
, souligne Paul Barbier qui estime à plus de 50 000 le nombre total de signataires. Sur le marché à Angoulême, en moins d’une heure, on a récolté plus de 60 signatures. Les gens venaient spontanément signer et expliquer leur situation.
Un courrier a été envoyé à la Première ministre, nous demandons que s’ouvrent des discussions pour négocier cette hausse des pensions
.
Face à l’affaissement de leur pouvoir d’achat, les retraités, sont obligés de faire attention à tout, au montant des achats alimentaire comme aux loisirs et aux soins
, souligne Paul Barbier. Et indique-t-il, les données du baromètre annuel du Secours Populaire apportent quelques indications. Ainsi par exemple, 45 % des personnes interrogées indiquent être dans l’incapacité de payer certains actes médicaux. C’est 6 points de plus que l’année dernière. C’est énorme
, analyse le secrétaire générale adjoint de l’UCR-FO.